C’était le soir, un soir froid et neigeux. Nous nous situons aux alentours de ce nouveau village ninja, dénommé Yuki. Hakkyou était seul, son ventre criait famine, sa bouche était sèche et sa gorge l’irritait. Déjà deux jours qu’il n’avait pas mangé ne serait-ce qu’un bout misérable de pain, et bientôt une journée entière où ses lèvres réclamaient vainement de l’eau. La pluie, la neige, ne lui offrait que quelques gouttes dans sa fuite. Sa fuite ? Pourquoi donc, qui ou quoi le poursuivait ? Il ne le savait pas, il... « Sentait » sa présence. Une présence surpuissante, il le sentait dans son ventre, une énergie impure et dévastatrice… Sensiblement proche de la sienne quand il était en crise.
Il ne devait pas le voir, il ne devait pas l’approcher. Il ne devait pas redevenir le monstre qui avait tuer Uki.

Il devait fuir. Encore… Tant que « ça » le poursuivait.

Le Soleil commençait sa descente au fin fond des Enfers, dévoilant son visage reflété par cette Lune sombre que l’on discerne déjà à travers les nuages sombres des nuits pluvieuses. Non, Hakkyou ne pouvait plus le distancer, « c »’était là. La chose était là, cette source d’énergie mauvaise et dérangeante. L’amnésique se retourna finalement vers le destin qui le rattrapait. Où était-il, exactement ? Là bas, dans cette direction, j’en suis sûr. Cette énergie est là, si proche… Mais où, bon sang ? Les bosquets gris de neige et de givre masquaient des ombres menaçantes, semblant cacher cet être si étrange. Cet être... Ce destin qui le rattrapait aujourd’hui. Le bras d’Hakkyou le démangeait, une sensation de brûlure légère l’envahissait. Qu’était-ce ? Il ne savait pas, mais il ne pouvait plus fuir. Il était perdu, affamé, assoiffé, faible, incapable de se défendre et aussi inoffensif qu’un lapin dans un piège. Le piège qui s’était finalement replié sur lui, après trois années de fuite. Il n’avait rien pour se défendre de son bourreau, il ne savait plus quoi faire. Une sensation désagréable, pensa-t-il, pour la première fois il était acculé, sans solution, sans espoir… Ce sale espoir… Cette connerie l’avait laissé entrevoir de loin une lumière, mais jamais il n’aurait pu l’atteindre… Ce sale espoir…

Des arbres, de la neige, du verglas ou encore des pousses de plantes jeunes et fragiles, que ça. Des arbres de tous les côtés. Les ombres dansaient autour de l’être piégé. Se retournant la tête dans tous les sens, il n’y avait plus de solution logique. Se retournant dans tous les sens, il n’y avait aucune issu visible. Il était là…

« Qu’est-ce que tu m’veux, bordel ! T’es qui à la fin, qu’est-ce que tu m’veux ! »

Hakkyou avait crié. Il ne voulait pas montré son stress mais son ventre lui faisait mal, tellement mal. Et son bras, aussi.. Il aurait bien voulu se l’arracher maintenant que sa brûlure le détruisait autant physiquement que sa position le malmenait mentalement.

« Réponds-moi !! »

Cette fois, Hakkyou avait littéralement hurlé. Il n’en pouvait plus…

[En retard, mais Ayo me comprend.]

[HRPG : Désolé de l'attente surbooked par les cours]

C’est bon. « Il » était là, devant moi, encapuchonné dans une cape dont le capuchon masquait sinistrement un visage que j’imaginais cruellement neutre. On devinait malgré le capuchon sombre et le manque de lumière des mèches de couleur blonde au-dessus d’un visage plutôt allongé. Malgré la fatigue qui ornait sous forme de cernes les yeux d’Hakkyou, le fugitif n’avait pas besoin de faire beaucoup d’effort pour s’apercevoir que l’être en face de lui était d’une incroyable musculature, autour de lui se faisait sentir une sorte d’aura de puissance et d’une sorte de.. Noirceur.. Ce genre d’aura qui enveloppait le fou qu’était Hakkyou au cours de ses « crises ». Et cette déferlante d’énergie purement « noire » n’arrangeait en aucun cas cette désagréable sensation de brulure au bras du jeune homme. Il avait, sur le coup, envie de s’arracher son membre supérieur droit, de frapper partout avec..

Ayoma : Bonsoir très cher, je me présente, Ayoma Créatayo, Akuma no Kikaï pour vous servir. Désolé de cette longue poursuite mais vous ne désiriez apparemment pas vous arrêter, et moi je désirais à tout prix vous parler... Maître Bachi.

« Maître » ? Qu’est-ce que c’était que cette connerie encore ? Qui était ce fou ? Akuma no Kikaï ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Il était armé d’un bâton, avec lequel il frappa le sol d’un coup sec et puissant. Un vacarme digne des Enfers se produisit alors. Au loin, Hakkyou le distinguait à peine, mais de très grandes murailles d’un métal dont je ne connais moi-même pas le nom venaient de grandir, encerclant totalement le jeune homme et son poursuivant, le-dit « Ayoma Créatayo. » Comment avait-il pu faire une telle chose ? C’était totalement impossible de faire ça..
C’était donc un ninja, je supputais, mais quel était son niveau ? Outre avoir fait un acte d’une puissance – j’imaginai – démesuré, ce fâcheux et épineux problème masqué ne semblait pas le moins du monde fatigué de cette preuve de (sur) puissance. Depuis combien de temps ce monstre de puissance me chassait ?

Sachez qu'il est impossible de s'échapper de la zone, je suis là pour vous ramener à vos origines je ne vous lâcherais donc pas de sitôt.

Impossible de s’échapper.. Je m’en doutais. Ce type c’était vraiment un fou furieux.. Mais qu’avais-je donc de particulier ? Pourquoi me pourchassait-il « moi » en particulier ? Il m’avait appelé « Maitre Bachi », quelques secondes plus tôt. Que savait-il de moi ? De mon passé ? Sans l’ombre d’un doute c’est à cause de lui ou de personnes de son groupe que j’étais à l’heure qu’il est un être totalement différent, possédant ces monstres en moi.. Pourrai-je m’enfuir encore et encore face à ce véritable démon ? Le vent soufflant maintenant peu, j’imaginais que la muraille levée quelques instants avait coupé les déplacements de masse d’air. J’avais beau réfléchir, au moins j’essayai, mais aucune solution ne me venait à l’esprit. Pas l’ombre d’une seule, j’étais vraiment pris au piège…
L’être mystérieux reprit sa respiration avant de lâcher dans une sorte de moue fatiguée, presque agréable venant de ce genre de personne, selon moi :

J'espère aux moins que vous vous rappelez de moi, Maître Créatayo, expert en Kikaï no jutsu, Arts de la mécanique et compagnon de route il y a de cela deux années.

Qu’est-ce que cela signifiait ? Expert en quoi ? Que voulait-il dire par l’art de la mécanique ? Lui, mon compagnon de route ? Il y a deux ans ? Merde, je comprends plus rien.. Qui est-il vraiment ? Et qui suis-je vraiment, au fond ? Mon bras me brûle, j’ai faim, soif, je ne tiens qu’à peine debout.. Et mon corps semblait s’envenimer de cette sensation si folle, comme à chaque fois que je perdais le contrôle, à chacune de mes crises.. Mon bras me faisait mal, je voulais le frapper mais je ne pouvais pas.. Pas encore tout au moins, mon être se refusait encore à la violence. Ma folie n’avait pas encore atteint « ce » stade là… Mas mon bras prenait une sorte de contrôle sur mon esprit. A moins que ce ne soit la fatigue, la faim, la soif, et tous ces tourments qui m’assaillent, qui, il se peut, assaillaient maintenant ma santé mentale.. Nagerais-je en plein délire ou perdrais-je mon sang-froid face à cette situation plutôt atypique ?

Soudain, sans le moindre aspect préventif, je m’élançai rapidement vers l’être en face de moi, mon bras droit en direction de lui. Mon bras avait subitement muté en une sorte de griffe totalement surdimensionnée, quasiment vingt fois la taille « normale » de ma main. Ce fut extrêmement rapide, je n’avais moi-même pas réagis à mon propre coup. Qu’avais-je fait ? J’étais maintenant à une dizaine de mètres sur la gauche de l’être, j’avais franchis une trentaine de mètre d’une seule pulsion.. Mon bras, chaud et terrifiant, repris peu à peu sa forme normale, Ayoma n’avait pas été touché. J’avais bondi sur sa gauche.. Tournant mon visage vers le mystérieux personnage, légèrement, je rétorquai d’une voix rocailleuse :

« Je suis bien Bachi, Hakkyou Bachi. T’es sûr que c’est moi que tu recherches ? Je suis un monstre.. Je ne peux pas me contrôler… Un conseil, casses-toi avant que je ne devienne totalement incontrôlable, sinon tu mourras.. »

Haletant, j’étais sur le point de m’abandonner au sommeil. Je ne le pouvais pas. Pas avant la fin de cette réunion entre le destin et moi. Et le passé…

Il s'était jeté sur moi en tentant la technique de la griffe... Il ne résiste toujours pas à l'appel de la folie... c'est bête... Il va encore falloir que je le maîtrise avec mon Kikaï...
Je me rapprocha donc de lui pour lui parler, il avait l'air d'être a bout, et il fallait que je le calme, il fallait que je lui rappelle immédiatement sont passé... Pour cela j'allais lui rappeler le nom de Meïlin Yunokawa Yami, il est le seule avec moi a connaître sa véritable identité dans tout l'Empire du Fer. Et puis 'est avec elle qu'on avait vécu de bon moment, a parcourir tout Yami pour lui apprendre les cinq arts du Fer, les cinq arts qui font la puissance de Yami.

Ayoma : Donc comme ça tu as tout oublier après ta dernière crise... C'est dommage, j'aurais préférés te ramener intact a Maître Yami... Meïlin Yunokawa Yami... Notre grande maîtresse, celle a qui nous devons tout! Tu sais j'aimerais éviter de te faire mal mon ami... On passé de bon moment a parcourir Tetsu no kuni, enfin Tetsu no Teïtoku maintenant.

Je posa alors ma main sur son bras puis j'y appliqua un dispositif Kikaï afin de lui calmer cette partit du corps, j'étais le seul a le contrôler dans les ca extrême. Je pouvais calmer sont esprit en y intégrant le miens grâce à un récepteur, je pouvais même le contrôler mais je m'interdisais de contrôler qui que ce soit, mon but n'est pas d'assouvir, mais de soumettre, nuance faible mais importante!

Ayoma : En plus je suis le seule a pouvoir te contrôler ses envies, ses crises que tu as. Rappelles-toi donc, tu était le maître des mines d'Akuma, Roi du peuples qui y vivait! Tu les avais tous a tes ordres! Tu avais la puissance! Si tu veux les retrouver alors rappelles-toi! Rappelles-toi de moi! Rappelles-toi de Maître Yami! Rappelles-toi de ton arts, cette griffe est une partie de ton arts! L'art de la mutation! L'art du démon! Rejoins-nous, reviens à nous et je t soignerais, je t'éviterais toute ses crise e tu te vengeras de ceux qui sont la cause de ton malheur! Les shinobis!!

Je ne pouvais riens lui dire de plus, il était maître des ses choix, et au moindre contre-temps ou refus, je le ramènerais par la force, même si c'était un ami, il devait revenir et retrouver sa place sur le trône de la mine, il devait reprendre le pouvoir dans son royaume! C'était sa destinée, servir maître Yami, servir l'Empire!!!

HRPG : Je compte sur toi pour conclure le RP!

Il semblerait que ce puissant personnage avait prévu ce coup, aussi n’eut-il aucun mal à rester impassible. Il se rapprocha, même, inconscient qu’il était du danger que j’étais pour moi et pour les autres. Visiblement, cet être était trop sûr de lui. Ou bien totalement conscient de ses capacités et des miennes. Jusqu’où me connaissait-il ? Je ne sais pas.. Je ne sais plus.. Je me rappelle vaguement sa force, il était peut être l’un des seuls à avoir une chance ne serait-ce qu’infime de me contrôler. Dans mon état.. A part à m’abandonner à ma fureur, ce que je refusais malgré tout, je n’étais qu’un faible. Que devais-je faire face à lui ? Que pouvais-je faire ? J’étais faible.. Faible, rien qu’une faible personne incapable de se défendre…
Avez-vous déjà senti cette sorte de vague vous prendre ? Contre laquelle on ne peut pas résister ? On tente toujours de lutter, de nager à contre-courant face à cette vague, face à ce sentiment qui nous noie. Mais impossible, oui, impossible de remonter. On ne peut pas combattre indéfiniment, le courant est permanent et nous, pauvres mortels, nous ne pouvons lutter. Pour ce faire, pour remonter, il faut toujours plus de puissance, ne jamais s’arrêter d’en gagner, toujours aller plus haut…

Donc comme ça tu as tout oublé après ta dernière crise... C'est dommage, j'aurais préféré te ramener intact a Maître Yami... Meïlin Yunokawa Yami... Notre grande maîtresse, celle à qui nous devons tout! Tu sais j'aimerais éviter de te faire mal mon ami... On passé de bons moments à parcourir Tetsu no kuni, enfin Tetsu no Teïtoku maintenant.


Ma dernière crise... ? Parlait-il de ma « renaissance » ? Enfin... Devrais-je dire de ma pré-renaissance ? Avant de revenir au monde, J’étais donc un shinobi de Tetsu ? Mon esprit embrumé ne me permettait plus de réfléchir, j’abandonnai.

En plus je suis le seul à pouvoir te contrôler ses envies, ses crises que tu as. Rappelles-toi donc, tu étais le maître des mines d'Akuma, Roi du peuples qui y vivait! Tu les avais tous à tes ordres! Tu avais la puissance! Si tu veux les retrouver alors rappelles-toi! Rappelles-toi de moi! Rappelles-toi de Maître Yami! Rappelles-toi de ton art, cette griffe est une partie de ton arts! L'art de la mutation! L'art du démon! Rejoins-nous, reviens à nous et je te soignerais, je t'éviterais toute ses crise e tu te vengeras de ceux qui sont la cause de ton malheur! Les shinobis!!

Les shinobis ? Cause de malheur ? C’était plutôt évident. Pourquoi alors Uki m’aurait-elle demandé si j’en étais un ou non sinon par peur ? Ainsi, ce sont eux, derrière le couvert d’une pseudo-justice, qui était responsable du malheur ? De mon malheur ? C’était de leur faute que j’étais devenu le monstre que je suis aujourd’hui ? Et par leur faute, mon peuple, le peuple des mines, la division Akuma, le peuple de Tetsu tout entier, réclamait vengeance.. La mémoire me revenait par fragment, seulement des images. Des images sombres, de haines, de désespoirs… Je revoyais ma mère morte dans les bras d’un homme mort, mon père. J’avais dix ans. Je tuais déjà les shinobis alors qu’une lutte faisait rage entre les démons, créature mi-homme mi-divinités, nous, le peuple des mines, et les Humains. Ces êtres répugnants qui nous avaient massacrés… Une sorte de rage envahissait mon être, une énergie noire m’envahissait, mais cette fois, mon être n’était pas assouvis à cette force, j’étais cette force. C’était moi qui la contrôlais, c’était moi qui me rappelais. J’étais Hakkyou Bachi, j’étais l’Akuma, le Roi de Jigokugakure, l’un des plus puissants et des plus illustres membres de Tetsu, l’un des cinq grands chefs de cet union entre Koujougakure, Sugakure, Taihougakure, Hagakure et mon village, la grotte, le pays sous-terrain des démons, les Enfers : Jigokugakure. Je me souvenais de moi, vaguement, mais surement avait-il raison. Me relevant, l’énergie Akuma se rétractant en moi, reprenant mon calme nihiliste… Mon œil couleur neige semblait s’animer d’une flamme de haine.
Je rétorquais simplement, en une simple phrase :

« Ramène moi.. A Jigokugakure. On a une guerre à remporter face au peuple… Mon ami… »