Rencontre hasardeuse au village de Kiri [ PV Jun ]

Mizu no kuni, frontière de Kirigakure no satô. Une silhouette se dessine avec difficulté dans la brume. Elle avance lentement en direction du village caché de la brume. De grande taille, elle semble avoir derrière elle une arme, de grande taille elle aussi. Les minutes passent et le vent marin souffle dans la zone. L'homme, âgé de la vingtaine, voir un peu plus, arrive bientôt dans le village caché de Kiri, son naginata positionné derrière lui. Son kimono noir légèrement humide à cause du fort brouillard omniprésent au sein de cette région du monde, le ninja tapa légèrement son accoutrement pour faire partir le surplus de gouttelettes sur le tissu sombre. Ce shinobi ne tarda pas à devoir dévoiler son identité s'il souhaitait continuer sa route à l'intérieur du village caché du pays de l'eau. Tandis que deux gardes s'avancèrent vers lui pour lui demander qui était-il et la raison de sa venue, notre protagoniste sortit de sa manche un papier usé par le temps, mais contenant tout de même assez d'inscriptions pour faire comprendre aux vigiles à qui ils avaient à faire. Les deux personnages, possédant tout deux sur leur front le bandeau métallique orné du blason de Kiri s'écartèrent afin de laisser passer le dénommé Yozo. Remerciant assez rapidement les deux hommes, il s'aventura enfin dans le village envahi constamment par la brume. Le jeune homme n'était autre que le Hokage et pourtant il n'avait en rien l'air d'un grand héros appartenant au village caché de Konoha. Il avait juste l'air d'un voyageur en quête d'une espèce de pèlerinage, d'un retour aux sources. Et c'était d'ailleurs le cas. Le Hoshikuma recherchait une toute autre sorte de pouvoir, une puissance qui lui permettrait de rivaliser avec les précédents Hokages. Tout était parti d'un raisonnement qui se basait selon lui sur le fait que comme sa puissance n'avait d'égal que son influence politique sur le village, alors le Conseil en avait profiter pour prendre une partie du pouvoir politique et administratif. Il fallait donc que Yozo parvienne à faire ses preuves.

En effet, il en avait plus qu'assez de ses traditions imposés par le conseil. A la limite, la volonté du feu devait s'éteindre. Cette histoire de feuilles et d'habitants, de village et d'arbre, tout cela coïncidait avec des procédés de propagande permettant de faire du petit peuple une défense des plus grands. Afin de leur procurer un sentiment de courage, le conseil avait fait croire à des liens invisibles mais tellement étroit qu'ils se devaient parfois de mettre leur vie en jeu pour sauver ces liens. Mais si, un jour, ces liens supposés invisibles étaient en réalité inexistentiels ? Et si, lors de la courageuse mort du Sandaïme Hokage, la volonté du feu s'était dissipé avec le vieux singe ? C'était également la question auquel Yozo cherchait la réponse dans ce voyage. Mais aussi, il cherchait à réaliser un vieux rêve d'enfance. Faire le tour du monde, découvrir de nouveaux pays, avec leur propre culture, leur croyances et leurs traditions ... voilà ce que souhaitait l'enfant Hoshikuma. Et lorsqu'il arriva à Kiri, la première chose que remarqua le Hokage fut cette ambiance si particulière qui régnait en ces lieux. La brume toujours aussi présente amenait avec elle les senteurs de la mer. Le climat océanique de l'archipel laissait une température fraiche et humide. Couplé au calme des rues, cet endroit procurait une atmosphère apaisante, qui détendait admirablement bien les touristes qui venaient visiter ce village. Pour Yozo, cette impression s'appliquait également. Mais il n'allait pas tarder à jouir des plaisirs de la vie de Kiri. Avançant le long d'un grand boulevard, il fit bien attention de ne pas percuter des passants, de peur se faire remarquer. Après tout, dans un village anciennement gouverné dans le sang et dans la haine des clans, mieux vaut se faire petit, même en étant le chef d'un village de ninja.

Découvrant les petits commerces installés à tout bout de rue, le Hokage s'habitua au climat frais et humide que proposait le village de Kiri avant d'arriver dans une forge. Regardant l'état abîmé de sa lance, il se dit qu'il ferait mieux de s'occuper d'ores et déjà d'améliorer la qualité de son arme, qui appartenait auparavant à un mercenaire engagé par un grand baron de la drogue. Entrant dans le petit commerce, il remarqua qu'il était l'un des seul clients de l'établissement. Après tout, on murmurait qu'une guerre civile allait avoir lieu suite à une rébellion, de ce fait les villageois commencèrent une exode urbaine ou alors prirent des précautions de sécurité, d'où la population réduite à Kiri. Mais qu'importe, Yozo n'était pas concerné par tout cela. Tant que le camp de la justice l'emportait, alors il n'avait aucun soucis à se faire. Arrivant à la caisse, il donna son arme et expliqua les modifications qu'il souhaitait apporter à cette dernière. Retravailler le métal, améliorer la qualité du bois qui était déplorable à certains endroits ... après ces quelques détails, il sortit de sa poche, situé à l'intérieur de son kimono une petite bourse et en sortit quelques pièces. Usant de ses économies dues à une mission de rang C, il donna l'argent au forgeron qui afficha un visage positif quant à la courte durée du travail demandé par Yozo.

Sortant de la forge, le Hoshikuma, fils de pauvres paysans se dirigea vers un bar pour profiter d'une boisson, alcoolisée ou non, en attendant que l'artisan finisse son travail. Longeant sur une dizaine de mètre la rue, il trouva finalement son bonheur en pénétrant dans une espèce d'auberge. Yozo avait de la chance, car il n'y avait presque pas, voire aucun ivrogne dans le commerce. Aucun imbécile qui se lamantait sur son sort à coup de saké, ou alors qui fanfaronnait sans jamais pour autant bouger le petit doigt de son tabouret, du moins, si ce n'est pour commander une autre boisson. S'installant à son tour sur le comptoir, il remarqua assez rapidement la présence d'une jeune femme à ses côtés. Son parfum envoutant obligea le Hokage d'user de son regard de charmeur pour dévisager avec discrétion le visage de la belle princesse qui se trouvait à ses côtés. Vêtue d'un kimono rouge, ses manches étaient ornés de fleurs majestueusement représentées d'une couleur doré. La poitrine ni trop grasse ni trop plate, elle n'avait pas besoin de se cacher sous des masques de maquillage blanchâtre pour user de séduction avec les hommes. Après tout, son regard hypnotisant avait de quoi suffire. Heureusement que le Hoshikuma avait échappé à des Genjutsus puissants, car sinon il se serait retrouvé rapidement sous le charme de la belle. Puis il remarqua que cette dernière avait déjà commandé à boire. Ignorant le contenu de son verre, il souhaitait déjà commencer à montrer ses qualités en déclarant au gérant du comptoir:

« Je m'occupe de payer pour la demoiselle, ne vous en faîtes pas. »

Prenant des risques comme il aimait tant faire, Yozo semblait s'aventurer en terre inconnue. Ignorant si elle était célibataire, en couple ou carrément mariée, fille du seigneur du pays de l'eau ou d'un ninja bien plus puissant, le Hokage draguait inconsciemment, ou du moins, agissait comme un gentleman. Cela dit, avec un brin de réflexion, quelle fille de riche seigneur irait passer la matinée dans une taverne populaire ? Rompant le silence, Yozo interrogea la beauté fatale, posant son regard de bel homme sur son visage radieux, afin de savoir à qui il venait de faire un geste de bonté, le tout avec une pointe de politesse et de courtoisie, contrairement à d'habitude.

« Puis-je savoir à qui ai-je eu l'honneur de payer l'addition ? »

Il était trop tôt pour d'entrée de jeu complimenter la demoiselle sur sa beauté, de peur de voir l'homme démasqué en étant découvert de ses intentions. De ce fait, le Hoshikuma se contenta de faire suivre à son corps la direction dans laquelle sa tête c'était tourné, c'est-à-dire vers la belle princesse au kimono rougeâtre. Il fallait jouer désormais la carte de l'assurance car désormais, il était trop tard pour reculer ...

Après une longue journée d’entrainement, Jun ne se sentait pas le cœur à rentrer chez elle. Depuis maintenant près de 6 mois, elle passe ses journées à s’entrainer sans relâche encore & encore, n’attendant qu’une seule chose: L’examen Chuunin. Elle visait gros cette fois-ci, et voulait réussir à passer ce grade décisif dans le monde Shinobi. La jeune fille bravait jour après jour les mécontentements de Dame Nature, et ne se fiait qu’à elle-même. Depuis quelques temps, elle était revenue habiter chez ses Grands-parents avec sa jeune sœur, et avait pu profiter du doux foyer. Seulement, elle savait au fond d’elle même que ce n’était pas utile pour une Shinobi, de vivre paisiblement avec une famille. Alors elle s’était fixée un but, un but bien précis et en quoi elle ne faiblirai pas; passer le stade de Genin. Pour tout vous dire, elle jalousait terriblement Myu, sa petite sœur, passée Chuunin avant même d’attendre l’âge de 13 ans. L’enfant s’est toujours montrée très passionnée par la guerre, la mort & les crimes en tous genre. Bien sur, Jun a toujours surveillé les actes de celle-ci méticuleusement et n’hésitait pas à la réprimander en cas de « non-respect des règles », mais elle admirait vraiment la précocité de la jeune fille et ne rechignait jamais à lui en faire part. Jun elle, était devenue Ninja par hasard. Leurs parents s’étant fait lâchement assassinés et sa sœur trop petite alors pour les venger, elle s’était forcée à rentrer dans le monde Ninja pour peut-être retrouver les assassins. Seulement, elle n’avait pas calculé à l’époque que leur village tant chéri allait bientôt disparaître sous leurs yeux impuissants. En effet, Orochimaru alors chef d’Oto no Kuni, avait abandonné son poste et après avoir détruit le village, envoyé ses Ninjas dans le village de Mizu no Kuni. Comme vous vous en doutez certainement, la demoiselle ne le vit pas d’un bon œil, mais accepta malgré tout sa mutation restant tout de même comme sa sœur, une fervente admiratrice d’Orochimaru-Sama.

Aujourd’hui, la kunoichi avait travaillé ses techniques et renforcé sa défense qui laissait bien trop souvent à désirer. Fatiguée de son entrainement, elle avait penché pour une petite soirée à boire un coup de saké dans la taverne située en face de chez elle. D’accord, ce n’était généralement pas très bien vue dans le milieu féminin, mais qu’importe. Elle avait désormais près de 18 ans et personne ne l’empêcherait de pouvoir pour une fois, se rincer le gosier avec du saké. Ce fut donc avec grande hâte qu’elle pénétra dans la caverne et s’installa à une table non loin de la fenêtre. Jun aimait particulièrement observer le dehors, du moins l’agitation qui y régnait particulièrement. Kiri était toujours caché par sa brume légendaire et seules quelques personnes étaient visible au loin. Après avoir commandé sa boisson, la jeune demoiselle tourna la tête et observa intensément l’intérieur de la taverne. Étrangement, beaucoup plus d’hommes peuplaient le bâtiment mais malgré cela, aucune bagarre n’éclata. Peut-être que l’heure de boire n’était pas encore arrivée, et même si tout bon ivrognes n’attend pas pour se servir, personne n’abusait avec l’alcool. La boisson ne venant toujours pas, elle posa sa tête sur sa main droite et la tourna en direction de la fenêtre. Les bonne vielles habitudes pouvaient reprendre, Miss Potin numéro 1 était de retour ! Scrutant péniblement l’extérieur de l’auberge, elle cherchait désespérément quelqu’un à observer. Au bout de quelques minutes, elle aperçut enfin à travers la brume, la fine silhouette d’un jeune homme traverser le village. Son allure légère et régulière lui faisait penser à...Quelqu’un qui serait assez pressé de trouver un endroit où se reposer. Elle le fixait de derrière sa fenêtre sans le lâcher des yeux, lorsqu’un raclement de gorge vînt briser sa rêverie. Elle tourna furtivement la tête pour répondre à ce bruit et vît deux adultes accompagné d’une petite fille devant elle. Ils n’avaient pas besoin d’en dire plus, elle avait compris qu’ils désiraient la place. Il était vrai que Jun occupait tout une table alors qu’elle était seule, et se sentit soudain gênée. Elle se leva en s’excusant platement auprès de la petite famille et alla s’assoir au comptoir, où il ne restait que deux places de disponible. Le barman se décida enfin à lui donner sa boisson, à son plus grand émerveillement. Malgré tout, elle repensait au jeune homme qu’elle avait entre-aperçus devant la fenêtre. Où allait-il ? Que faisait-il là ? Pourquoi ne l’a t’elle jamais vue dans le village, elle qui connait désormais tout le monde ? Elle se pris elle-même entrain de s’imaginer lui parler et lui poser elle-même toutes ces questions, mais revînt à elle lorsque quelqu’un pris la dernière place libre à coté d’elle. A peine avait-elle tournée le regard vers l’inconnus que déjà elle l’avait reconnus. C’était lui, oui lui le jeune homme dont elle avait observé la démarche à l’instant même. Ne sachant pas comment l’aborder, elle réfléchissait tout en faisant légèrement tourner son doigt autour de son verre. Toussotant rapidement, elle remarquait qu’il l’observait attentivement. Alors elle remarqua que le Barman attendait patiemment l’addition et avant de retourner à son occupation, sortit un peu d’argent de son petit sac rouge. Alors qu’elle s’apprêtait à payer, l’inconnus prit la parole.

« Je m'occupe de payer pour la demoiselle, ne vous en faîtes pas. »

Alors la demoiselle le fixa de son regard interrogateur avant de lui accorder un léger sourire. Cela était très attentionné de sa part de s’occuper de l’addition à sa place. Si un autre homme, n’importe lequel d’ailleurs, c’était présenté pour payer à sa place, Jun l’aurait surement rembarré où aurait profiter du jeune charmeur pour partir sans avoir à payer. Mais, ce soir la demoiselle se sentait lasse de toujours refuser les invitations, et l’homme l’intriguait. Au fond d’elle même elle souhaitait en savoir plus sur le bel inconnus et sans cesser de lui sourire, le remercia pour son geste amical. Elle but une gorgée, avant de croiser à nouveau son regard.

« Puis-je savoir à qui ai-je eu l'honneur de payer l'addition ? »

Jun se mit à rire légèrement, car elle n’avait pas l’habitude d’être abordée aussi rapidement et à son plus grand étonnement. Quelques questions lui passaient rapidement par la tête, comme quoi il serait peut-être un espion d’Orochimaru, venant prendre quelques nouvelles de ses ninjas. Ou peut-être un envoyé de villages avoisinant le village ? Jun ne contait pas le questionner bêtement, ne s’attendant pas à le voir vraiment coopérer si il était un espion. Alors, elle choisit l’option méfiance, tout en jouant dans son jeu. Après tout, il n’avait pas l’air bien méchant...

- Vous êtes bien curieux, je trouves mon cher Monsieur. Et si je gardais mon identité secrète, mais que vous, vous me dévoiliez la vôtre ? Je serais moi aussi curieuse de connaître le nom de l’homme qui viens de payer ma boisson.

Elle s’était exclamée tendrement, et avait accompagné sa phrase d’un rire léger qu’elle ne se connaissait pas. Elle agissait étrangement en la présence du jeune homme, et était excitée à l’idée d’en connaître un peu plus sur celui-ci. Que peut-il bien cacher de si intriguant et mystérieux aux yeux de la jeune femme ?

On dit que le hasard fait bien les choses. Pour Yozo, espèrons que ce soit bien le hasard qui soit à l'issue de cette rencontre avec cette si jolie femme car parfois l'amour est aveugle et les illusions peuvent se confondre facilement avec la réalité. En effet, si tôt arrivé dans une taverne, dans l'espoir d'attendre que l'arme du Rokudaïme soit enfin finie, et déjà que notre protagoniste fit la rencontre d'une personne à l'aura envoutante. Cette personne ne semblait pas être n'importe qui, au vu de sa beauté flagrante. Son kimono rouge semblait cacher une peau douce, presque fragile, mais pourtant le regard qu'elle projetait sur le Hokage montrait une certaine vigueur, une énergie digne de ceux qui se construisent d'eux-même. Après avoir pris la décision de payer à la place de la demoiselle, le ninja médecin fut exposé au sourire de la douce princesse qu'il avait en face de lui. C'était un bon point pour lui, puisqu'elle aurait très bien pu refuser sa proposition, ce qui aurait cesser toute communication entre les deux personnes. Son sourire fut accompagné d'un remerciement avant de boire une rasade de la boisson que Yozo s'était mis en tête de payer. A côté, l'ambiance de l'établissement restait sereine. On consommait sans abuser, les discussions ne prenaient pas de tournure violente et au contraire, on semblait se distraire dans la joie et la bonne humeur. Il était évident que ce n'était pas non plus l'euphorie totale du côté des habitants de Kiri, mais justement, avec cette rébellion qui n'allait pas tarder à jaillir de l'ombre, il valait mieux profiter de ces derniers instants de bonheurs avant de devoir risquer de se mettre à l'abri pour pouvoir survivre.

Lorsque le Hokage interrogea la jeune femme, cette dernière se mit à rire, d'un légèreté digne de la gente féminine. Il semblait évident qu'elle n'était pas habituée à être abordée de la sorte aussi rapidement, et encore moins par un étranger. Mais qu'importe, car Yozo respectait les règles que ses parents lui avaient enseignés lorsqu'il n'était qu'un enfant. Être fils de paysan, ça a son lot de désagréments et pour tenter d'en avoir le moins en ayant une existence plus tranquille, il vaut mieux s'initier aux lois de la politesse et de la galanterie si l'on souhaite sortir de la misère pour rejoindre les rangs de la bourgeoisie. Pourtant, le garçon aux cheveux d'ébène ne souhaitait nullement épouser cette femme qui n'appartenait certainement pas aux milieux aisés. Non, car seul son âme était riche, son corps n'avait nullement besoin de s'enrichir de bijoux ou de gros vêtements pour montrer sa beauté intérieure. Non, à vrai dire, il avait seulement envie d'une relation avec cette femme. Comment serait cette relation ? C'était justement à elle de le déterminer. A son tour, l'ancien Jônin but quelques gorgées du contenu de son verre qu'il n'avait toujours pas commencé. Sa bouche désormais fraîche comme la rosée du matin, il se sentait revigoré. Toutes ses heures de marche à travers l'épaisse brume du pays de l'eau avaient fatigué le jeune homme. Non pas physiquement, mais principalement moralement. Même s'il avait décidé de s'exiler en quelque sorte de Konoha, à la recherche d'une plus grande puissance pour l'aider à montrer ses convictions, la volonté qui l'habitait était sujet à des affaiblissements. La solitude, la peur, la tristesse, la mélancolie, toutes ces émotions négatives parvenaient à hanter l'esprit du Rokudaïme Hokage au cours de ce voyage sans itinéraires précis.

« Vous êtes bien curieux, je trouve mon cher Monsieur. Et si je gardais mon identité secrète, mais que vous, vous me dévoiliez la vôtre ? Je serais moi aussi curieuse de connaître le nom de l’homme qui vient de payer ma boisson. »

Lorsqu'elle prononça cette phrase avec tendresse et l'accompagna d'un léger rictus, Yozo semblait revivre. Le contact humain, il ne connaissait pas tellement finalement. Avant de partir à la découverte de l'inconnu, il était habitué à remplir des centaines de dossiers par jour et parfois avait la chance de sortir un peu après le coucher du soleil. Encore avant, il devait tuer, éliminer ou à l'opposé redonner la vie à des gens qui semblaient détruits de l'intérieur. Tout comme la jeune demoiselle, il semblait troublé, son cœur battant à un rythme plus effréné qu'auparavant. Assez étrange quand on sait que le Hokage a pour habitude de donner le quart de son chakra en échange d'un contrôle parfait de son corps amélioré. La voix de cette jeune femme était douce et paraissait sincère, aussi cette dernière usa de politesse pour s'adresser à l'étranger qui se tenait devant elle. Il était évident qu'elle jouait elle aussi la carte de l'assurance. Après tout, il y a quelques mois de là, les forces armées d'Orochimaru, qui avait abandonné son poste de dirigeant d'Otogakure no satô, s'étaient jointes à celles de Kiri pour ne former qu'une seule unité. Peur ou méfiance, il était évident qu'avec cette agitation au sein du village, il fallait se méfier des étrangers. Aussi notre protagoniste tenta dans sa réponse de rassurer sa princesse, afin de montrer qu'il ne recherchait simplement qu'une relation amicale, voire bien plus encore.

« Vous savez, cela m'importe un peu de savoir que vous garderez votre identité secrète, car je sais qui vous êtes. Vous êtes une jeune femme, dont l'assurance n'a que d'égal que votre beauté. Je le lis à votre regard. Quant à moi, je suis un simple voyageur en quête de spiritualité. Et si cela vous intéresse, je me nomme Hoshikuma Yozo. »

Avait-elle connaissance du fait qu'elle s'adressait au Hokage en personne ? Si oui, elle savait désormais quelles étaient les intentions de ce dernier. On pouvait lire dans ses yeux la sincérité qui luisaient dans ses pupilles, tout comme la passion qui animait son regard du Eiseinin. Après un tel compliment, il fallait être osé de ne pas remarquer que notre protagoniste avait un peu le béguin pour cette jeune inconnue au physique attirant. Regardant rapidement d'un coup d'oeil si son kimono avait réussi à sécher à l'intérieur du bar, le jeune homme se remémora une mission S qu'il devait exécuter à la base en duo avec une jeune blonde du nom de Mizore. La demoiselle semblait ravissante, l'entente risquait d'être parfaite entre les deux ninjas et pourtant, cela n'empêcha pas le Rokudaïme de finir la mission S, qui fut tout de même assez risqué, seul, même si en compagnie de son escadron d'ANBU. Ce fut dans un temps de chien, une pluie presque torrentielle, que le Hokage rentra au bercail, assez dégouté de finir ainsi son objectif. Tout ce qu'il espérait désormais, c'est que ce même cas de figure de déception ne se reproduise aujourd'hui ... Plongeant son regard dans celui de la demoiselle, il posa son coude sur le comptoir et de sa grande taille, patienta en attendant la réponse de la belle princesse.

La soirée semblait déjà bien entamée, et les deux ninjas ne cessaient de se fixer intensément. L’ambiance y était à la fois tendue, mais en même temps elle dégageait un semblant de tranquillité et de relâchement étrange. Jun et Yozo ne savaient quoi dire, si ce n’est qu’ils pratiquaient le langages des signes, pour ainsi dire. Le jeune garçon cherchait à tous prix le moyen de réussir à charmer la demoiselle qui s’offrait à lui, Jun. Mais celle-ci se montrait quelque peu résistante, surtout quand il aborda le sujet de son « identité », chose qui avec le temps et l’expérience elle avait appris à maintenir secrète. Depuis quelques mois la jeune fille vivait recluse dans le village de Kiri qu’avec une pensée en tête, pouvoir partir de cet endroit. Sa sœur & elle avaient été entrainées de force ici, mais elles ne s’y plaisaient pas. Du moins, c’est l ‘avis de Jun, Myu elle, s’y plaisait surement mais jamais elle ne délaisserait sa sœur et si celle-ci décidait de partir, alors Myu la suivrait sans trop se poser de questions. Les relations que les deux femmes s’étaient crées ici n’étaient pas pour ainsi dire, très bonne. Les villageois restaient hostiles à leurs « mutation » dans le village, et n’étant pas pour la plupart partisans d’Orochimaru, ils craignaient que les deux ninjas ne soient alliés à celui-ci et cause de nombreux ennuis au villages...

Jun essayait au maximum de cacher son embarras. Les clients tournaient souvent leur regard dans la direction des deux ninjas appuyés au contoir ce qui l’inquiétait fortement. Elle baladait son regard un peu partout, s’imaginant déjà la vielle bique, Mme Hiroka assise derrière eux, raconter à tout ses voisins que la « P’tite Mutée du village » fricote avec un inconnu. On aura tout vue, Jun s’abstenait évidemment de se montrer convaincante envers d’éventuels dragueurs principalement pour cette raison, mais aujourd’hui elle en avait surement assez. Car depuis le début de leur rencontre elle n’avait cessée de plonger son regard insistant dans les yeux du Bel-inconnu, elle cherchait par dessus tout à lui faire comprendre qu’il s’aventurait dangereusement en territoire inconnue et qu’il en paierait toutes les conséquences. Pourtant, cela n’avait pas l’air de lui poser le moindre problème et il se montrait relativement bien entreprenant et semblait surmonter toutes les épreuves que la demoiselle lui fixait à travers son regard si envoutant.

« Vous savez, cela m'importe un peu de savoir que vous garderez votre identité secrète, car je sais qui vous êtes. Vous êtes une jeune femme, dont l'assurance n'a que d'égal que votre beauté. Je le lis à votre regard. Quant à moi, je suis un simple voyageur en quête de spiritualité. Et si cela vous intéresse, je me nomme Hoshikuma Yozo. »

Yozo Hoshikuma hein...Ce nom lui rappelait quelque chose, mais elle n’arrivait pas à s’en souvenir. Peut-être était-il quelqu’un d’important...
Un voyageur en quête de spiritualité dit-il ? Voilà qui avait de quoi charmer la jeune femme, avide de connaissance. Le fait de savoir que le jeune homme pouvait parcourir librement les différents pays, les nouveaux paysages qui s’offraient à lui, les nouveaux visages qu’ils pouvaient rencontrer, en bref pouvoir côtoyer la liberté, titillait la curiosité de la demoiselle. Depuis son plus jeune âge, vivre seule et voyager comme bon lui semble sans dette à accumuler sans cesse sur le dos avait été un de ses nombreux rêves, mais à quel prix ? Qu’avait donc pu faire cet homme pour vouloir tout abandonner dans la quête de « spiritualité ». Lui aussi n’avait-il pas une famille, des amis où des proches auquel il fut si difficile de dire au revoir ? Bah, après tout ce n’était pas son problème. Ce qu’elle voulait savoir, elle, c’était son histoire, ses aventures, ses rencontres et même ses découvertes ! La moindre chose qu’il avait pu découvrir, le moindre visage inconnu qui avait pu le marquer plus que d’autres, les nombreuses fois où dormir fut rendue en une chose rare et où la nature même semblait se rebeller contre vous. Tout, elle voulait tout savoir mais devinait qu’elle ne pouvait pas tout obtenir si facilement alors qu’elle n’avait pas voulue lui en donner plus sur son identité. Après quelques raclement de gorge discret, elle plongea de nouveau son regard déstabilisant dans les yeux du jeune Hoshikuma et curieuse d’en apprendre plus se rapprocha de lui. Malgré ses quelques petites méfiances, le ninja de Konoha l’avait...mis plus en confiance et l’ambiance ce détendait enfin, oubliant tout les spectateurs qui les fixaient.

- Hoshikuma, dites-vous ? Huum, ca me dit bien quelque chose mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, désolé...Vous êtes voyageur ? Comme c’est intéressant, je vous envie vous savez ! Et si...vous me racontiez quelques unes de vos anecdotes autour de ce bon verre de saké, hum? Proposa t-elle avec un clin d’œil charmeur.

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