« Ceux qui ne respectent pas les règles sont considérés comme des moins que rien mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires. »
 

 Mission de rang C : Escorte jusqu'à la terre des souvenirs [Partie 2]

Nanadaïme Hokage
Kanashimi Atotsugi
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Kanashimi Atotsugi
MessageSujet: Mission de rang C : Escorte jusqu'à la terre des souvenirs [Partie 2]   Mission de rang C : Escorte jusqu'à la terre des souvenirs [Partie 2] EmptyVen 21 Sep - 13:57
Le vent souffle fort alors que la nuit tombe doucement sur le paysage pittoresque des forêts bordant du village caché de Konoha, alors que Kouno s'est finalement décidé à vider sa vessie, je m'entreprends à réfléchir à un quelconque endroit où nous pourrions passer la nuit, il est vrai que j'ai peut-être négligé le détail que son père a payé une fortune pour que son fils voit Iwa Gakure No Satô. Une fois la petite commission effectuée, je décide d'aller demander à mon unique espoir pour ce coup là : Miya-chan, je ne connais malheureusement personne d'autre dans le secteur. Nous continuons donc de marcher dans l'herbe haute malgré les maintes plaintes de mon client avant d'arriver dans un endroit qui m'est plutôt familier. C'est ici qu'après ma convalescence je me suis livré à un discours sur mes nouveaux idéaux, c'est ici que j'ai combattu le plus infâme des Hommes. La gorge nouée, je trace la route comme si rien n'était malgré l'émotion qui m'envahit à cet instant là...Ce n'est pas la peur de le retrouver qui m'anime mais bien ma haine envers lui. Enfin arrivés à destination, je toque avec assurance contre la porte en bois de la maisonnette en signalant ma présence :

« Miya-chan ? C'est moi, Kanashimi ! J'ai une fois de plus un service à te demander, je m'en excuse d'avance.
- Ka-Kanashimi-kun ! Je pensais que tu partirais à la guerre...Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je dois accompagner un garçon jusqu'à Iwa Gakure No Satô, pourrais-tu nous héberger ce soir ? Nous partirons dès l'aube ne t'inquiète pas.
»

La porte s'ouvre après mes explications, je perçois alors le visage rougi de Miya éclairé par la seule source de lumière présente : la lune resplendissante dans le ciel bleu chargé de nuages sombres. Je remercie chaleureusement celle que l'on pourrait considérer comme étant mon amie avant d'emmener Konou dans l'unique chambre de la maisonnette puisque d'après mes souvenirs, Miya ne dispose que d'une chambre. Nous déposons hâtivement nos affaires avant de passer à table, je n'en avais pas demandé autant mais puisque la jeune femme en a décidé ainsi je n'y vois pas d'inconvénient. Tout au long du repas je reste silencieux alors qu'un lien de complicité semble naître entre les deux autres, Miya prend de l'assurance tandis que je lève de table sous le regard incompréhensif de mon client. Je finis par sortir prendre l'air et, une heure plus tard, les lumières s'éteignent à l'intérieur de la cabane.

A l'extérieur je me sens dans mon élément, rester enfermé n'est guère dans mes habitudes même si je suis une personne assez solitaire, j'aime être en harmonie avec la nature depuis que j'ai réalisé que notre monde n'était pas si noir que ça, il y a encore des chances de s'en sortir. Lorsque je regarde l'astre dominant au dessus de ma tête, je ne peux m'empêcher de penser à la lune rouge, que se trame-t-il là-bas ? Maintenant que je suis considéré comme un renégat de l'association, je ne suis plus dans la possibilité d'informer Konoha des plans de Madara. Un grincement retentit soudainement, je me retourne vivement et je vois Miya sortir de chez elle, je soupire de soulagement et reprends ma position initiale, je ne sais pas ce qu'elle me veut mais j'imagine que ce n'est rien de mal. Aucun de nous ne prend la parole, la jeune femme finit par s'endormir dans l'herbe humide tandis que je veille à ses côtés tout au long de la nuit.

Et le cycle recommence, je sens la bruine matinale peser sur mes vêtements, je secoue doucement l'épaule de Miya avant de rentrer pour réveiller l'enfant toujours sans dire un mot. Je vais chercher mes affaires sans plus attendre, je dois terminer cette mission au plus vite, ça nous arrangera à tous. Ma jeune amie insiste pour qu'on mange quelque chose avant de partir sous prétexte qu'il n'est pas bon de faire d'efforts le ventre vide, je me sens obligé de refuser mais j'accepte de prendre quelques galettes de riz pour la route, au cas où Kouno aurait faim à midi. Nous reprenons la route assez rapidement, l'image de Miya s'efface peu à peu dans mon esprit et nous nous enfonçons dans les forêts du pays du feu. La marche continue silencieusement, je laisse assez de liberté à mon jeune compagnon de voyage afin qu'il ne me colle pas trop mais je garde toujours un oeil attentif sur lui, à son âge on a encore peu de notion du danger.

Que dire de plus ? Après notre pause déjeuner, la route reprend sans plus tarder et nous progresser à grande vitesse, le deuxième jour de voyage touche presque à sa fin lorsque nous atteignons enfin plus ou moins la frontière du pays du feu. Nous pénétrons ainsi dans un village quasiment abandonné suite à l'alerte de guerre donnée il y a un an déjà. Je sens des regards se braquer sur nous au moment où nous franchissons les portes du hameau pratiquement désert, je trouverai bien une baraque abandonnée pour passer la nuit. Je fais quelques recherches et finalement nous y sommes, ce n'est pas le grand luxe mais il y a un lit pour Kouno, je monterai la garde pendant qu'il dormira, on ne sait jamais après tout. Nous parvenons à trouver de quoi manger puis, épuisé par la marche, l'enfant part se coucher alors que je m'apprête à veiller sur le pas de porte. Une heure passe, puis deux, rien ne vient perturber le calme qui règne dans les rues vides jusqu'à ce que ressente une présence à une dizaine de mètres de ma localisation. Ne pensant pas avoir à faire à un Shinobi, je me redresse soudainement et demande avec agressivité :

« Qui est là ? Montrez-vous ! Je suis un Ninja de Konoha, je ne vous conseille pas d'approcher si vous êtes un ennemi de l'alliance Shinobi
- Comprend-moi...Je suis contraint de rester ici pour m'occuper du domaine familial parce que j'ai promis à mon père de m'occuper de tout jusqu'à son retour, ça fait un an qu'il est parti, notre famille autrefois prospère est devenue misérable, tout ça à cause de la guerre Shinobi. ALORS DONNE MOI TON FRIC !
- Tu n'as qu'à envoyer les autres membres de ta famille bosser !
»

Je me rue sur l'Homme encagoulé et le plaque contre la façade de la maison que nous squattons malgré nous. D'un geste vif, je lui retire son accoutrement ainsi que sa capuche, je découvre alors le visage angélique d'un jeune homme qui peine à respirer sous mon emprise. Je le relâche en pensant qu'il n'en vaut pas la peine mais il se met à me cracher aux pieds, je ne supporte pas l'impolitesse, je dégaine un kunaï de mon étui, il est allé trop loin. Le type recule d'un pas et cherche une issue, il n'y a malheureusement rien pour le sauver.

« Crétin ! Il ne reste que moi au domaine...Tous les autres membres de mon honorable lignée ont crevé sous mes yeux...A cause de vous, pxtain de Shinobis !
- Ne fais pas de généralités, ton comportement est inacceptable, tu crois que c'est parce que tu te prends pour le héros d'un mélodrame que je vais pardonner tes actes ?
- Est-ce que tu sais ce que ça fait toi ? Quand tu vois tous les êtres qui te sont cher mourir ? Vous êtes des monstres insensibles !
»

Mon poing se crispe, il profite de ma perturbation pour prendre la fuite, je n'ai pas eu le choix que de le laisser partir, je ne tiens pas à me faire remarquer lors d'une simple mission d'escorte. Ces dernières paroles ont néanmoins eu un effet sur moi, j'ai senti durant l'espace d'une seconde mon coeur se resserrer, n'ai-je jamais ressenti quelque chose en tuant mon père et ma mère ? Cela fait si longtemps que je peine à m'en rappeler, je pousse un long soupir et retourne à mon poste, il va bientôt faire jour et je ne pense pas que quiconque viendra nous importuner jusqu'à l'aube, je m'accorde le droit de fermer les paupières pour un somme d'une heure environ, je m'endors rapidement jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil viennent caresser ma peau blafarde. Des mots me viennent à l'esprit alors que j'émerge à peine de mon court sommeil. "Dans ce monde il y a des gens au coeur meurtri, ne laissons pas la haine les submerger, intervenons avant qu'ils ne causent eux-même du tort à d'autres gens et que le cycle recommence." C'est sur ces mots que je vais réveiller Kouno sans lui parler de l'incident nocturne, laissons à la jeunesse le privilège de l'innocence.
 

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