De taille et de corpulence moyenne, Katsuo n'a pas un physique très marqué. Sur ses muscles sculptés se retrouvent ci et là diverses cicatrices. La plupart provenant d'une lame et une partie, il faut bien l'avouer, lui venant de la sienne, ne l'ayant pas toujours maîtrisé à la perfection. Sur ses deux avant-bras, du côté intérieur, est tatoué l'emblême de la famille. Une manière de graver dans son corps et de son âme l'importance qu'ont les siens et que c'est eux, avant tout, que ses bras doivent servir.

En remontant le sommet de son cou, ce ne sont pas ses yeux marrons que l'on remarque en premier, ni les fins sourcils qui les surmontent. Il aimerait croire que ce sont ses cheveux noirs courts et ébouriffés ou sa barbe, rasée en collier, signe de la virilité dont il est fier. Mais pourtant, c'est son gros nez, planté en plein milieu de sa figure qui saute aux yeux.

Se baladant rarement nu en public, il serait à présent judicieux de parler de son accoutrement. Notre ami Takeshi se promène rarement sans son armure, un modèle unique. Constituée principalement de plaques d'acier aux motifs gravés, celle-ci oscille entre parties protégées par le métal et d'autres laissées à la mercie des attaques, ne laissant que du tissu pour faciliter les mouvements. Cette protection contient également un casque pour le moins original. Recouvrant l'entièreté du visage, deux appendices partent des extrèmités latérales pour fondre jusqu'aux épaules. Cependant, le casque n'est jamais de sortie que pour les grands évènements.

Le plus gros défaut de notre ami réside très certainement dans le fait qu'il est aussi souple qu'une latte de bois. A quoi bon, me direz-vous, quand l'on porte à longueur de temps une armure, réduisant l'amplitude des mouvements possible ? Pas faux... Mais quand on n'arrive pas à toucher le haut de ses chaussettes, cela peut devenir gênant. Enfin, ceci est surement contre-balancé par l'une de ses qualités : son endurance physique. En effet, la difficulté à bouger de la meilleure des façons n'est pas le seul inconvénient de son accoutrement. A force de porteur ces kilos de métal, les bêtes de somme n'ont rien à lui envier.



Katsuo est un connard. Oh, je pourrais commencer par le décrire en expliquant à quel point il peut être chaleureux, à quel niveau d'empathie il peut arriver avec les gens, comment généreux les gens le trouvent. Mais ce n'est pas le cas, c'est un connard, pas nécéssaire de passer quatre chemins, c'est dit, c'est fait.

Elevés dans un cercle familial très présent, les Takeshi sont des personnes très conservatrices en règle générale. Néanmoins, Katsuo fait partie des rares qui ont su développer, dans cet environnement, un esprit ouvert. A ses yeux, il est juste d'entendre l'avis de tous, ne serait-ce que pour mieux les rabaisser. Malgré tout, n'allons pas trop loin dans l'ouverture. La gente féminine le voit, d'après ce qu'elles en disent, comme quelqu'un de très macho. Sans tomber pour autant dans la mysoginie, Katsuo estime en effet que chacun a son domaine de prédilection. Pourquoi iraient-elles sur le champ de bataille ? Lui ne sait pas faire la cuisine, il ne s'y aventure donc pas. Même chose.

Un des traits qui le caractérisent le plus est certainement son ironie. Répliques cinglantes et acerbes, voilà ce que vous obtiendrez en discutant avec lui. Peu empathique, voir pas du tout, découle de là un autre de ses défauts, ou sa première qualité selon le point de vue que l'on adopte. En effet, c'est toujours sans déformation qu'il annonce les choses. Certains y verront un manque de tact, d'autres un trop plein d'honneteté, quelques-uns verront peut-être même en lui un Captain Obvious raté, soit.

Heureusement, si Katsuo est un salaud, il peut aussi être attachant. D'une façon très difficile à saisir, c'est en général pour ces mêmes défauts que ceux qu'il horripile au départ y deviennent accros. Et tant mieux car pour faire une guerre, il vaut mieux ne pas être seul. En effet, un élément important dans sa psychologie est son amour pour les batailles. Formé depuis le jeune âge pour se battre, il attend depuis de pouvoir s'illustrer dans une guerre qu'il n'a jamais faite. Rêve d'enfant ? Désir de prouver sa valeur acquise à la coulée de sueur ? Idéal faiblard ? ...

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Pays du fer, contrée enneigée. C'est dans la demeure familiale d'un clan, le sien, qu'il grandit. Dans ces régions au climat peu amical, on n'exhorte peu les arts ninjas que tant semblent apprécier. La magie qu'ils pratiquent est reléguée à un statut de troisième zone. Ici, c'est au fil de l'épée que le guerrier peut prouver sa valeur. Cependant, ils sont loin d'ignorer la maîtrise du chakra. Maîtres de leur corps et de leur force, les samourais l'ont dompté, le mettant au service de leur lame, pour trancher toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus.

Pas d'académie au pays du fer, pas d'école. C'est dans les familles détentrices du savoir des Arts de la guerre que les samourais sont formés, pour peu qu'ils aient eu la chance d'y naître. Ce fut le cas de Katsuo. Entraîné dés le plus jeune âge par les anciens Takeshi avec les autres apprentis.
Ceux qui étaient trop vieux pour continuer à mettre leur vie en péril étaient chargés de faire part de leur savoir aux plus jeunes et de les former. C'est ainsi que selon leur âge, les enfants étaient constamment en formation. Forgeant leur corps et apprenant à le maîtriser, avant de contrôler leur lame comme une extension de leur chair et finissant par étudier les stratégies que les aïeux avaient mises au point par le passé.
La formation terminée et l'âge théorique de 18 ans atteint, les jeunes étaient fin prêts pour le combat. Une cérémonie exhortant la virilité guerrière avait lieu, au cours de laquelle le symbole de la famille était tatoué sur leurs avant-bras, qu'ils se rappelent toujours qu'ils les servaient eux en premier et avant tout.

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Si le pays du fer possèdait une armée régulière, tous les hommes d'armes n'en faisaient pas partis. En effet, la plupart restaient dans la demeure de leur clan, ne la quittant que pour éxécuter une mission dont ils avaient été chargés par un particulier ou lorsqu'ils étaient convoqués par les autorités pour de grands évènements. Cependant, il n'était plus arrivé aux samourais du pays d'être convoqués depuis la dernière guerre où le pays avait été impliqué, des siècles auparavant, avant qu'il ne déclare sa neutralité.
Celle -ci avait permis au pays de se réorganiser. Autrefois pauvre et ravagé par plusieurs guerres successives, il avait pu se poser et croître d'une manière peu commune. A présent, il y faisait bon vivre, il était sûr et propsère. Cependant, c'était une des raisons qui poussaient certains à remettre en cause cette paix depuis trop longtemps maintenue. La famille Takeshi faisait partie de ceux-là. De son point de vue, le pays du fer était une puissance incontestable. Ses forces inconnues de ses voisins, il aurait dû rassembler les samourais à travers le pays et marcher sur les pays limitrophes, poussant toujours plus loin ses frontières. Ces discours ne restèrent malheureusement que paroles.

Quant à Katsuo, il faisait partie de ceux-là qui attendaient patiemment une grande convocation, l'esprit plein d'espoirs, des rêves remplis de batailles, de victoires et de puissance. En attendant, comme beaucoup d'autres, il ne remplissait que les contrats pour lesquels certains venaient payer l'aide de clans de samourais. Loin d'être très mouvementés, ceux-ci le lassaient. Il était loin de se douter que l'un d'eux le changerait à ce point.

C'était un été éclatant. La seule période où la neige laissait apercevoir le sol poussièreux qui composait le pays du fer. Katsuo avait été envoyé avec quelques-uns des siens dans les montagnes. Ils avaient été engagés pour protéger des mines. Le boulot était simple, ils avaient un rôle plus dissuasif qu'autre chose. Chaque jour, les mineurs allaient toujours plus profondément dans le sol. On ne savait pas vraiment ce qu'ils cherchaient : du fer, de l'or, ... ?
Un fait étrange arriva cependant. Après quelques semaines, certains ouvriers se plaignirent d'avoir des cauchemars et des problèmes de sommeil. Ce ne fut que le premier signe mais il était déja trop tard. Les excavations continuèrent. Chaque jour, leurs symptômes s'aggravaient. Au bout du premier mois, les samourais qui gardaient le camp se mirent à ressentir les mêmes problèmes. Que ceux qui creusaient souffrent de divers dysfonctionnements arrivait souvent mais que ceux qui restaient en surface les ressentent aussi était d'autant plus rare.
C'est un mois plus tard que le drame arriva. Jamais on ne sut ce sur quoi ils tombèrent en bas mais jamais les mineurs ne remontèrent. A leur place, ce fut des créatures difformes. Les samourais durent dégainer leurs lames pour la première fois depuis qu'ils étaient là. Ils tranchèrent ces choses abominables avant de repartir, remarquant qu'ils étaient tout ce qui restait de vivant dans le coin.

Plus tard, on apprendrait que ce qu'ils avaient trouvés là-bas était une source d'énergie démoniaque. Le tout était resté très flou mais apparemment, c'était ce qui les avaient transformés. Cela faisait des mois qu'ils étaient sujets à une métamorphose, corrompu par des émanations gazeuses se propageant à travers les galeries et atteignant même la surface.

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Après cela, Katsuo fut repris par le quotidien. Malgré tout, quelque chose avait changé en lui. Il ne savait dire si quelque chose était redéscendu avec lui, ou en lui, des montagnes ou si c'était les souvenirs de ces choses qui le marquait. Il n'eut le temps de trop y penser car un fait nouveau arriva sur le plan politique du pays du fer.

Le gouvernement en place fut renversé. La nouvelle politique mise en place allait être bien plus violente, du moins c'était ce qu'espèraient les Takeshi. Un village fut créé où les forces militaires du pays se regrouperaient. La nouvelle courut à travers le pays. Bien qu'elle ne fut pas acceuillie partout avec le même engouement, Katsuo partit là-bas, n'emportant que son armure, sa lame, un destrier pour voyager et sa soif de bataille.

by Del's