« Ceux qui ne respectent pas les règles sont considérés comme des moins que rien mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires. »
 
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 Anciens RPs

Kumo no Shinobi
Mashiro Shingen Deckard
Kumo no Shinobi



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Mashiro Shingen Deckard
MessageSujet: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyDim 19 Juin - 21:21
Parfois j'ai besoin de relire un passage dans un vieux RP, et quand je vais le lire sur NNG, comme le fond est gris clair, c'est illisible, donc je les reposte ici... En plus ça constitue un peu le background de mon personnage. (et ça peut aussi servir d'exemple aux générations futures)


MISSION DE RANG C : PROF


Citation :

    Mashiro Shingen Deckard : Mission de rang C ==> L'académie est en ce moment complètement débordée. Le professeur des aspirants étant absent, c'est à vous de leur faire cours aujourd'hui. Rendez-vous dans leur classe et jouez le rôle du professeur.


    Mashiro relut plusieurs fois les deux lignes qui constituaient son ordre de mission. Une bonne dizaine de fois.

    * ...

    ... Ils sont sérieux là ? Ils veulent que je fasse cours aux gosses ? ... Qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter...?*

    Le jeune Chuunin était juste devant le quartier général de Kumo. Il fila en vitesse chez lui, prendre quelques bouquins au hasard, puis se rendit en vitesse à l'académie. Il y arriva à environ 8h45, soit quinze minutes de retard seulement, un exploit assez rare pour notre professionnel de la grasse matinée. La classe des aspirants ninja, moyenne d'âge d'environ dix ans, était agitée par un véritable brouhaha et de spéculations sur le sensei remplaçant, lorsque Mashiro ouvrit discrètement les portes. Le silence absolu se fit en un instant, ce qui était d'autant plus inquiétant pour notre chuunin, qui n'avait déjà pas la moindre idée de comment il allait s'y prendre, pendant toute cette journée, qui promettait d'être très longue. Mashiro traversa les quelques mètres entre la porte et l'estrade où il faisait cours puis posa ses deux~trois livres sur son bureau. Il sait rapidement une craie, et écrivit son... Assez remarquablement long nom sur le tableau, puis il se retourna vers ses élèves pour se présenter.

    "Bonjour, je suis Mashiro-sensei. Je vais aujourd'hui remplacer votre sensei habituel. Hm-hm - Mashiro s'éclaircit la gorge - je ne sais pas exactement ce que vous étiez en train d'apprendre, ni ce qui est à votre programme, donc... Je vais vous faire quelque chose de simple... Un petit cours initiatique à la spectrochimie par exemple."

    Murmures dans la salle. Les discussions qui agitaient les rangs étaient composées de "il est mignon", de "il a l'air d'avoir douze ans" et de "spectro-quoi ?" pour la plus grande part de ce qui était intelligible. Mashiro reprit, pas gêné le moins du monde, et déjà complètement absorbé par son propre monde de la science.

    "Comme vous le savez sans doute... La spectrochimie est une science qui étudie les réactions chimiques complexes en décomposant l'évolution des quantités de matière des divers éléments mis en commun pendant une réaction et en les quantifiant grâce à un rayon lumineux et au spectre lumineux obtenu après passage dans le milieu étudié. Elle est utilisée de nos jours par exemple pour savoir à quel pourcentage les étoiles sont-elles consumées (% d'hélium, précisa-t-il) et combien de milliers d'année il leur reste avant de terminer leur vie d'étoile : c'est-à-dire de devenir une géante rouge, l'étoile la plus grosse et la plus froide, puis d'exploser en supernova, comme on en observe quelques milliers d'années après, le temps que la lumière parcourt l'espace : les supernova nous apparaissent comme des étoiles beaucoup plus lumineuse que les autres.* Mais tout ceci sont les bases de l'astronomie et je m'éloigne du sujet. Revenons un peu à la spectrochimie, avec un exemple concret. Alors, si vous prenez par exemple deux millimoles de sodium, et que vous les mélangez avec..."

    Mashiro se saisit d'une craie à nouveau, et commença à écrire à une vitesse impressionnante, depuis le coin supérieur gauche, en tout petit, remplissant le tableau de manière très compacte. Le sodium fut suivi d'au moins sept autres éléments chimiques qui réagissaient ensembles de manière complexe, enchainant en moins de cinq minutes trois réactions limitées distinctes. La solution chimique était sensée passer de l'orange au violet puis au rouge pour enfin devenir bleue, une demi-heure après. Les schémas de molécules qui se brisent, les formules chimiques et mathématiques complexes se multipliaient à une vitesse invraisemblable. Au bout de dix minutes, après avoir effacé trois fois le tableau et l'avoir rempli entièrement une quatrième fois, Mashiro posa sa craie et regarda sa classe, tout sourire.

    "Bon voilà. Tout le monde a bien compris pour ce premier petit exemple ?

    Silence total des aspirants complètement atterrés.


    Non, il y a un passage qu'il faut que je réexplique ?"

    Un garçon aux cheveux bruns qui avait l'air d'avoir peut-être onze ou douze ans et d'être un des plus vieux de cette classe leva la main. Mashiro le désigna du doigt pour lui indiquer qu'il pouvait prendre la parole.

    "Hmm... Mashiro-sensei... On fait pas vraiment ce genre de trucs d'habitude et à vrai dire... On a vraiment rien compris du tout."

    Ce fut au tour de Mashiro d'avoir l'air étonné. Il réfléchit un instant, en se disant que lui pourtant c'était à peu prêt à dix ans qu'il apprenait ce genre de trucs... Mais qu'effectivement il n'avait peut-être pas le souvenir de l'avoir appris à l'académie. Pour la première fois de la journée, il eut une idée intelligente : il essaya de se remémorer ce qui lui était enseigné à l'académie. C'était en réalité difficile de s'en souvenir, car les cours de l'académie... Il les avait toujours séché, ou alors il venait pour y dormir. Il se résout enfin à faire ce qui était pédagogiquement le plus simple à faire : demander directement à ses élèves ce qu'ils font d'habitude.

    "Je comprends, je comprends... On ne fait pas encore tellement de science à votre âge, excusez-moi, j'ai dû être assez ennuyant... Alors, quelqu'un veut bien se dévouer pour me dire ce que vous faites généralement en classe ?"

    Une petite fille blondinette leva joyeusement la main. Son envie de répondre était d'elle que presque tout son corps suivit le mouvement et elle se retrouva pratiquement debout.

    "Oui petite ?

    - Alors d'habitude, on fait euh... - la petite sortit sa main et prit son premier doigt, pour compter le nombre de trucs qu'elle allait dire. - Des jutsu ! On fait aussi des cours sur le chakra... Sensei nous explique et nous fait répéter les lois du ninja ! Et il nous dit pourquoi c'est bien d'être un ninja ! Il nous dit aussi un peu l'histoire de notre village, le plus beau des village ! Et aussi de notre Raikage ! Bref on fait plein de choses super !

    - Ok merci, tu peux te rasseoir maintenant. ~~"

    *Quelle enthousiasme, pensa Mashiro. Au moins elle, elle ne doit pas s'ennuyer en cours.*
    "Bon très bien alors... On va faire un exercice amusant ! Vous allez tous venir tour à tour par deux, et vous métamorphoser en la personne qui vous accompagne ! Attention, vous devez essayer de le faire en même temps sinon vous n'aurez plus le modèle ! Des volontaires ?*

    Une vingtaine de mains se levèrent. Et les cours de Mashiro-sensei à l'académie commencèrent... Véritablement. Il n'était encore que neuf heures du matin, et la journée promettait. Après l'entrainement au Henge, qui fut dans l'ensemble bien réussi, dans la joie et la bonne humeur - un peu un petit incident, un garçon qui voulait faire une blague à la fille qui passait avec lui et qui s'est transformé en monstre vert... La fille a pleuré et Mashiro a du aller la consoler dans le couloir en lui assurant que "non, non tu n'es pas un monstre vert" - et fut suivi d'un entrainement au bunshin. Ensuite Mashiro raconta un peu ce qu'il savait de l'histoire du village, mais les enfants lui dirent qu'ils connaissaient déjà tout ça, et l'interrogèrent plutôt sur les missions que lui avait accomplies. Il leur raconta une de ses meilleures mission : celle où il avait été envoyé porter un document officiel pour l'Hokage de la part du Raikage, et où il avait du se battre en passant par Oto no Kuni (cf. test RP). Quand il décrivit le combat entre lui et le chuunin qui utilisait le fuuton, l'attention des aspirants était à son paroxysme. Puis avant d'aller déjeuner, Mashiro leur fit répéter rapidement les règles du ninja. Il insista sur la règle n°23 "Un ninja ne doit pas agir pour lui-même." en disant qu'il était important d'agir pour la cause de son village, et parla aussi un peu de l'importance du travail d'équipe. Puis tous allèrent manger, soit chez eux, soit dans la cours de l'académie pour ceux qui avaient des bentô préparés chez eux à l'avance. Mashiro rentra chez lui et leur fixa rendez-vous à 13h.

    Spoiler:

    Après s'être rapidement enfilé une pizza chez lui, Mashiro retourna voir ses élèves. Durant la matinée, son niveau de pédagogie avait déjà augmenté en flèche, et il trouvait que ce boulot était en réalité très sympa... Pour un jour. Parce que tous les jours professeur, cela devait être suffisamment chiant pour pouvoir vouloir mettre fin à ses jours. En début d'après-midi, il commença par parler de ses techniques personnelles pour malaxer le chakra, mais il sentit que le niveau d'attention de la classe baissait, après une matinée de cours déjà assez intense. Il s'arrêta et réfléchit quelques instants, puis proposa à la classe s'ils voulaient aller dehors, s'entrainer au lancer de kunai et autres activités d'extérieur. Devant l'enthousiasme de la classe, il comprit que c'était sans doute la bonne décision, et il emmena donc ses petits aspirants sur un terrain d'entrainement avec de nombreuses cibles en bois non loin de là. Il fit une petite démonstration en mettant simultanément un kunai et deux shuriken en plein centre de la cible, puis il observa les aspirants s'entrainer avec enthousiasme et sans relâche pendant prêt d'une heure. Il y en avait qui étaient déjà plutôt doués. Mashiro s'alluma une petite cigarette en les observant, mais au moment où la flamme de son briquet se posait sur l'extrémité de la cigarette, un kunai vola et coupa le bout incandescent.

    "Sensei, c'est pas bien ! Fumer tue !"

    Après cela Mashiro leur proposa une véritable excursion pour faire une partie de cacha-cache géante. Après tout, jouer à cache-cache, même si cela reste un jeu, pour un ninja, c'est aussi un entrainement. Ils sortirent de Kumo pour se rendre à une petite forêt non loin de là, et les enfants se cachèrent et se cherchèrent à tour de rôle, des heures durant. La bonne humeur était à son comble quand Mashiro, qui n'avait bien entendu pas de montre, regarda le soleil et vit qu'il ne devait pas être loin de 17h. Il appela sa classe à se rassembler et leur dit qu'il allait être temps de rentrer au bercail. Il mit cinq minutes à les convaincre qu'il était vraiment l'heure, car ils voulaient tous faire une partie de "on joue au ninja". Il les raccompagna jusqu'à la porte de Kumo, où il ordonna à chacun de rentrer chez lui, et les aspirants lui dirent au revoir avec un grand sourire.

    Mashiro les regarda partir... En s'épongeant le front.

    *Bon et bien... Mission accomplie je crois. Quelle journée... Ahlala les gosses.*

    Et il prit tranquillement la direction du QG.


    __________________
    * = Un peu de n'importe quoi... Et pas mal de véridique !
    A titre informatif, le soleil est une naine jaune, assez chaude et encore assez petite... Il lui reste encore quelques cinq millions d'années avant d'exploser et de détruire le système solaire ^^


Kumo no Shinobi
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Mashiro Shingen Deckard
MessageSujet: Re: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyDim 19 Juin - 21:22
MISSION RANG C : SAUVETAGE

Spoiler:


    Mashiro buvait tranquillement un délicieux petit cappuccino (café-crème, incultes) dans la salle principale du quartier général ninja de Kumo, confortablement installé sur le canapé rouge de cuir circulaire, qui borde le petit parterre surélevé des luxurieuses plantations palmacées et autres végétaux exotiques aux feuillages délicats, dont s'occupent chaque jour avec soin les plus talentueux jardiniers du village (vous pouvez reprendre votre souffle, la phrase fut aussi longue que luxueuse). Quand, soudainement, ce petit moment de tranquillité qui respirait intensément le luxe fut troublé par un de ces nombreux troubles-fêtes, qui arrivent en général vers le début de ce genre d'histoire, pour qu'il se passe un peu quelque chose, pardi. Car bien que vous aimeriez sans doute être en train de boire vous-même un cappuccino sur un aussi beau, bon et confortable canapé, le raconter pendant des heures serait d'un bien piètre intérêt, et c'est pourquoi les théoriciens du roman ont inventé un artifice très novateur : l'élément perturbateur. Le voilà qui arrive, ce perturbateur : un petit commis ridicule, dont la taille laisse indiquer beaucoup à l'égard de la sournoiserie, brandissant dans les airs et agitant une petite feuille de papier manuscrite un peu froissée. L'agitation du commis agaça au plus au point Mashiro, qui sentit que son moment de repos très mérité allait toucher, incessamment sous peu, à sa fin. Impression qui est, comme vous pouvez très bien, cher lecteur, l'imaginer, infiniment désagréable.

    Donc, alors que le ridicule petit bonhomme approchait, Mashiro posa avec délicatesse son gobelet StarbucksTM (pas de pub', voyons !) tout chaud sur le muret qui servait de rebord au cercle de plantations, et se leva avec majesté*. Il fit un pas dans la direction de l'homme qui accourait, étendit le bras vers lui, et lui fit signe de stopper, main dépliée et paume vers l'arrivant. Le commis s'arrêta net, interloqué (c'est la meilleure traduction que j'ai trouvée, je pensais au mot anglais "Flabbergasted").


    "Laisse-moi deviner. Une mission de sauvetage ? Je ne vois pas d'autres raisons possibles pour faire courir ainsi un des paisibles et généralement corpulent administrateur du QG. "
    *Comme cela doit être triste d'être la journée durant, l'esprit vide, à faire de la paperasse devant un austère bureau, soupira mentalement Mashiro.*


    Le commis bégaya un "Euh... Oui... Euh..."...


    "Pourrais-tu trouver tes mots avant que je n'aie le temps d'assassiner l'âne de ton oncle à coups de figue molle ? Si c'est un sauvetage, ça vaut peut-être la peine de se presser un peu, ironisa-t-il d'un petit sourire en coin.

    - Hmm... Oui, excusez-moi, dit l'autre en se ressaisissant aussi fermement qu'il le pouvait. Mashiro Deckard-san, un des faucon ninja de Kumo vient de rapporter un message, qui a été déchiffré le plus rapidement possible, communiquant qu'un randonneur vient de tomber dans un profond ravin creusé au pied de la montagne Seirai, qui ouvre la porte du col d'Unrai. Il faudrait lui porter secours au plus vite, avec quelques ninja médecins si possible !
    - Eh bien, voilà qui est un peu mieux... Vous pouvez avoir la fin du cappuccino."

    Mashiro se saisit rapidement de l'ordre de mission, qu'il n'avait pas besoin de lire, car tous les détails nécessaires lui étaient déjà connus. Un nuage de fumée. Le chuunin avait disparu du QG, laissant le stratiff** encore à demi-bégayant sur place. Environ douze secondes soixante dix-huit centièmes et quelques nobles toits de Kumo-Gakure plus tard, Mashiro s'était déjà saisit chez lui de tout ce qu'il avait de plus long et de plus solide en terme de corde, ainsi que de quelques parchemins pour les éventuels joutes physiques qui adviendraient sur le chemin. D'autre part, il avait pris un parchemin où il avait, il y a quelque temps déjà, scellé grâce à la technique bénite du Fuuinka Houin, une technique fuuton de souffle, lors d'un duel avec un autre Chuunin. Il était déjà en route vers l'hôpital, qui se situait à l'autre bout du beau village des nuages. Une fois là-bas, il passa suffisament vite par l'accueil pour être épargné des paroles de type "Votre nom s'il vous plait ? Je recherche dans l'ordinateur. Navré, malgré le fait que l'on vous ai admis déjà 17 fois dans cet hôpital, votre dossier a mystérieusement disparu de notre base de donnée..." , pour n'être même pas aperçu par la vieille dame du guichet. Il connaissait bien l'endroit, pour avoir eu certains antécédents, [...] et se dirigea donc directement vers le meilleur endroit possible pour rencontrer des ninja médecins disponibles : la cafétéria, plus couramment appelée "cafét'". Heureusement pour lui, seulement peu de personnes s'étaient ouvert le crâne dans la journée, et il trouva donc deux Juunin médecin connus et aux qualités encore plus reconnues, en train de siroter un autre StarbucksTM, ce qui rappela avec amertume à notre chuunin national-chan qu'il avait du abandonner le sien dans le feu de l'action.


    "Oui ?

    - Mission de sauvetage urgente, un glandu s'est cassé la gueule dans un ravin. Vous êtes dispo' ?"

    Les deux ninja échangèrent un regard amusé.


    "On devrait avoir le temps d'y faire un saut avant notre intervention de ce soir...

    - Bien. Suivez-moi."

    Sans hésiter, Mashiro utilisa toute la vitesse de ses jambes. Et, comme il le pensait, les deux juunin médecins en blouses blanches immaculées le suivirent sans aucune difficulté, ce qui dépita un peu le chuunin aux cheveux argentés - qui n'aurait été que trop heureux d'être assez rapide pour distancer des Juunin -. Quelques sauts de toit en toit, volant au-dessus des nombreuses ruelles trop vite pour être aperçu par les passants, il posa bientôt après le pied sur le mur d'enceinte de Kumo pour prendre une grande impulsion, et sauta loin du village. Grâce à son sens d'orientation un peu foireux et à beaucoup de chance, ils se trouvaient dans la direction du col d'Unrai, non loin de là, vers lequel ils foncèrent. Quelques trentaines de secondes plus tard, Mashiro stoppa le rythme abruptement. Un petit caillou roula dans le ravin, et tomba longtemps, en faisant des échos de plus en plus sonores, comme pour montrer à quel point si Mashiro avait fait un pas de plus et était tombé dedans, il se serait fait bôbô (-maman jay mal-). Devinez quoi ? C'était le bon ravin. Chance ? Vous n'êtes pas très bon joueur, c'est le seul ravin à un peu plus de trois cent mètres à la ronde, et le seul autour du pic de Seirai. Mashiro déposa la corde qu'il avait porté enroulée autour de son épaule et déplia devant lui le parchemin où le fuuton était scellé.


    "J'y vais en premier, pour voir la situation. Rejoignez-moi avec les cordes aussi vite que possible."


    Les Juunin eurent à peine le temps d'acquiescer brièvement, Mashiro avait déjà composé ses signes, et ses mains étaient entourées de chakra violet. Il les appliqua brutalement sur le grand parchemin, en s'écriant : "KAI !" (libération). Du parchemin se mit à sortir un souffle puissant et continu. Mashiro jeta aussitôt le parchemin dans le gouffre, et sauta à sa suite. Le parchemin descendait lentement, sa forme fine et sa superficie fonctionnant comme un parachute. A un mètre du parchemin, tel un fakir sur son tapis volant, Mashiro lévitait tranquillement, les cheveux voletant à la verticale, soulevé par le puissant souffle.


    *Ouf, je suis content de ne peser que 52kg. J'ai bien fait de ne pas manger cette ile flottante ce matin... La crème anglaise avait l'air si appétissante, maintenant que j'y pense, je me demande bien comment j'ai pu me retenir.*


    La descente était lente. Là-haut, les Juunin médecins (qui devaient sans aucun doute trouver que Mashiro était fou) s'agitaient avec la corde, ils semblaient essayer de la fixer solidement à quelque chose. Mashiro, descendait, et... Descendait.


    *Ok... Euh... Je pensais pas que ce jutsu fonctionnerait aussi longtemps, mais je pensais pas que le ravin était aussi profond non plus ! La question est : qui va s'achever en premier ? Être ou ne pas être remixé quoi. Thriller à suspens. Hommage à Michael. Le parchemin ou le ravin ? Mashiro en un morceau ou Mashiro en compote ? Tiens, ça me rappelle, ce chuunin qui utilisait ce Fuuton... Il attaquait à distance, et ce maudit jutsu était si puissant qu'il m'empêchait d'avancer vers lui... En plus, dans cette arène, avec le sable, ça faisait une vrai tempête... Il était vraiment enquiquinant, pour employer les mots forts. J'y pense, contre une telle technique, mon nouvel écran de fumée aurait été assez ridicule. Enfin bon, il faisait moins le malin une fois que j'eus absorbé sa technique dans mon parchemin, hahaha, fallait voir sa tête à l'imbécile.*


    Pouf. Le jutsu s'arrêta. Avant que le ravin n'en fit de même. Pouf est le mot approprié. Accompagné d'ailleurs à un point assez peu espacé dans le temps, d'un magnifique plouf. Heureusement, le jutsu avait été d'une aide précieuse et avait mené Mashiro à dix mètres du fond du gouffre. Le reste de la descente aurait pu s'avérer douloureux, s'il y avait eu là un malencontreux rocher. Mais il ne fut pas douloureux, il fut simplement crasseux. Sans aucune douleur, Mashiro entra joliment dans l'eau, tel un plongeur olympique, et s'enfonça aussi délicatement... Dans l'épaisse vase puante. Nous appellerons cet épisode "la descente dans le ravin", et la chute de cet épisode est assez appétissante en vérité... Mais heureusement pour le pauvre randonneur, ce récit est bien plus long que l'action elle-même, et Mashiro, - il n'est sans doute nul besoin de vous décrire son état poisseux, boueux, dégueulassé, puant - était déjà sur la berge, et venait de repérer notre homme. "Eh oh, du bateau" n'étant point l'appel approprié, Mashiro cria ceci à la place :


    "Tout va bien ?"


    Mais à mieux examiner la scène, ce n'était sans doute pas beaucoup plus approprié. Le malheureux randonneur, affaissé par terre, tentait désespérément de se relever, en s'aidant de ses coudes. Son visage était détrempé de sang, une plaie au front qui avait touché un vaisseau sanguin important. Apparemment une autre dans le haut du dos, béante, qui avait laissé une véritable mare autour du pauvre homme. Mais pour décrire cette scène, il ne faudrait peut-être pas omettre un autre détail qui attirait actuellement l'attention de Mashiro plus que tout : Deux hyènes tournaient doucement autour de leur repas du soir, viande bien saignante s'il vous plait garçon. La bave dégoulinait tant de leurs gueules qu'il était difficile de déterminer si la flaque sur le sol n'était pas plus grosse que celle de sang. A l'approche d'un intrus, l'heure du repas sonna avant l'heure, et les yeux déjà exorbités de peur du randonneur quittèrent totalement son corps dans un cri d'effroi tout ce qu'il y a de plus effroyable. Mashiro bondit. D'un geste il invoqua sa grande faux, la fit tournoyer d'une main, et quand la lame était en bas et allait remonter dans son mouvement de tournoiement, il était à côté du premier fauve, et le métal brillant trancha le cou de la bête net (gilette power rasage 2 en 1 ?). Les crocs de l'autre hyène, sans doute la sœur jumelle de la première - elle avait exactement la même gueule stupide - allait se refermer sur la chaire sans doute savoureuse de l'épaule de notre accidenté, mais avant que la tête découpée de la première ne put toucher le sol, un autre mouvement rapide de la faux avait envoyé valser l'hideuse bestiole quelques mètres plus loin avec une blessure béante au flanc. Mashiro se mit en garde, la hyène se remit sur ses pâtes et montra les crocs, faisant le plus de bruit en grognant que possible.


    Elle n'avait sans doute pas vu le chuunin aux cheveux argentés bouger lorsque sa tête tomba, découpée de bas en haut par la faux de l'ange de la mort. Les ninja ont décidément atteint une vitesse bien trop grande pour les réflexes pourtant aiguisés par la nature et les combats quotidiens, des bêtes sauvages. Mashiro s'était agenouillé auprès du randonneur gravement amoché après avoir déposé son arme sur le sol. Les Juunin médecins arrivaient sur ces entrefaites, (après être tombés dans la vase également, car la corde de Mashiro était bien sûr trop courte), et le chakra vert de leurs quatre mains blanches recouvrit aussitôt les deux grandes blessures sanguinolentes.


    "C'est une vraie boucherie, mais il est sauvable. Dès que l'on aura stabilisé l'état des plaies, il faudra aller le faire transfuser à l'hôpital. Il a perdu environ quatre litres de sang, et c'est un miracle qu'il ne soit pas encore évanoui. - Sur ces mots, le randonneurs, comme soulagé, après que la peur se soit dissipée, s'évanouit. -

    - Quelle idée bizarre d'aller se jeter dans un ravin plein de hyènes affamées. Chuunin, bon travail. Tout n'est pas encore fini, mais le gros de la mission est accompli, bravo."

    Mashiro hocha la tête. Quelques minutes plus tard, les deux Juunin se saisirent du corps. Le jeune chuunin n'avait pas perdu de temps et avait trouvé un chemin, assez abrupt certes, mais praticable pour des ninja, même chargés d'un corps, qui remontait le ravin, un peu plus en amont de la rivière. Les trois ninja et le blessé allèrent aussi vite que possible - plus vite, sans doute, qu'une ambulance de nos jours... Avec tous ces embouteillages. - vers Kumo. Vingt minutes plus tard, le randonneur était en salle de soin intensif. Mashiro partit se chercher un bouquin et attendit des nouvelles du (peut-être) rescapé. Quatre heures plus tard, car il avait nécessité apparemment de faire une intervention chirurgical pour refermer proprement les plaies profondes, les deux Juunin vinrent lui porter une bonne nouvelle : Aucune des fonctions vitales, motrices et nerveuses n'étaient endommagées. L'homme allait rester à l'hôpital trois bonnes semaines, et une fois ses plaies bien refermées - les médecins lui expliquèrent qu'il avait du tomber sur un rocher pointu après une chute d'environ vingt mètres - il serait comme neuf et n'aura à vivre avec aucun handicap. C'était un miraculé.

    Cet homme est un miraculé. C'est ainsi que Mashiro termina le rapport qu'il rendit au commis du début de l'histoire. En déposant son travail achevé sur son bureau, il aperçut dans la poubelle, le gobelet de cappuccino vidé. Mais, étrangement...

    Il n'éprouva pas de regrets aucun à cette vue.


    ________________
    * = Sisi, c'est un adjectif.
    ** = Diminutif que j'affectionne tout particulièrement pour tous les gros lards qui travaillent dans l'administration.



Girachi, j'ai trouvé les idées de missions pour tout à l'heure... Mais étant donné qu'on approche de 5H du mat' et que je n'ai pas encore mis de couleur dans ce RP, je pense que je dormirai jusqu'à suffisamment tard demain pour ne pouvoir tenter absolument aucun record d'aucune sorte. Désolé, une fois encore, de la longueur.
En espérant que vous voudrez bien agréer, Raikage sama, l'expression de mes sentiments les plus distingués...

Mashiro-chan.

    edit (last) : 5H40. Fin des corrections. Va s'effondrer sur son lit. **CHBORF.**

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Mashiro Shingen Deckard
MessageSujet: Re: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyDim 19 Juin - 21:25
RANG D… LAVAGE DE REPUTATION

    Aujourd'hui, Mashiro essayait ses nouvelles lunettes de soleil. D'un pas nonchalant, il se rendait à son très ennuyeux et routinier (hm-hm) travail : ninja. Ses lunettes de soleil étaient d'un style très proche de celles de Matrix. Il pensait avoir l'air cool, mais il avait l'air con. Heureusement, le ridicule ne tue pas, et un évènement allait qui plus est bientôt tuer ce ridicule.

    "Ah, tiens, à travers mes super lunettes de soleil, j'aperçois le QG ninja pas loin, et tout en sombre ! Cool"

    'CHBARRRF !

    Quelqu'un, qui courait tout en tournant la tête pour regarder derrière lui, ce qui n'est pas très malin, venait de rentrer dans Mashiro. Le chuunin n'avait pas vraiment été bousculé par le choc et était resté debout, l'imbécile qui lui était rentré dedans, en revanche, était tombé les fesses dans la poussière.

    Cling' ChKRaaK!

    *C'est quoi encore que ce bruit, pensa Mashiro, quelques peu exaspéré.*

    Avec synchronisation, cette pensée fut accompagnée de la découverte qu'il ne voyait plus en sombre, qu'il n'avait plus ses lunettes sur le nez, qu'elles avaient donc été projetées, et.... Qu'elles étaient la cause du dernier bruit, écrasées bien comme il faut par un innocent passant qui ne regardait pas ses pieds car il n'était pas déprimé ce qui était bien dommage, en l'occurrence. Le gamin qui lui était rentré dedans s'était relevé aussi vite que possible, et avait reprit sa course en bousculant sans aucune gêne toutes les personnes sur son chemin. Le passant qui avait écrasé les lunettes Matrix - était-ce si dommage, d'ailleurs -, ramassait timidement le plus gros morceau, n'ayant pas encore tout à fait réalisé que ce n'était PAS réparable. Mashiro avait la tête baissée, et un sourire se dessina sur son visage.

    "OK. Trèèèès bien. Qui est-ce que je vais tuer en premier ?... Toi ? (le passant lâcha un petit cri de peur : "Hiiiiii" alors que Mashiro avait levé la tête et l'avait regardé droit dans les yeux d'un regard menaçant)... Non... L'autre va plus vite, ça sera plus simple comme ça."

    Une ou deux secondes plus tard, disons une et demi, Mashiro soulevait le petit malotru par le col. Les pieds du voyou était à une bonne dizaine de centimètres du sol, et celui-ci n'était pas très à l'aise, pour employer un euphémisme.

    "Bon écoute petit. Je ne suis pas quelqu'un de violent ni d'impulsif, je suis bien élevé et je fais les choses proprement. Je vais te donner un crayon, un petit bout de papier, tu vas noter l'endroit où tu habites, et je vais venir t'y rendre une petite visite. En revanche, si tu t'avises d'écrire une mauvaise adresse, sache que ton visage est gravé dans mon cerveau, et que Kumo n'est pas si grand que ça... Et lorsque je t'aurai retrouvé, ce ne sera plus qu'une petite visite de courtoisie. Tu saisis ?"

    Mashiro lui tendit papier et stylo. Il fallait éduquer un peu les jeunes de nos jours, la bonne vieille méthode à l'ancienne de "j'te tabasse et tu te tiens à carreau", se perdait, et permettait des développements de caractère tout à fait inacceptables. C'est bien d'être libre de penser et d'agir, mais avant de bénéficier d'une telle liberté, il vaut mieux connaitre les limites de celle-ci : "La liberté s'arrête là où commence celles des autres", et visiblement, les voyous ignoraient ce précepte des plus essentiels. Il nota au passage que le gamin était couvert de peinture, notamment de la peinture rose. Il n'en aurait pas eu grand chose à cirer, si cette peinture n'avait pas dégouliné sur sa main pendant qu'il le tenait par le col. Le gamin écrivit en tremblant, puis, quand il eu fini, Mashiro le relâcha et celui-ci déguerpit sans demander son reste. L'adresse n'était pas fausse, du moins elle indiquait bien une rue et un numéro existants de Kumo Gakure. Si le gamin s'était foutu de lui, il saurait bien le retrouver, et lui faire sa fête rien que pour avoir oser... Mais s'il habitait bien à l'adresse indiquée, il ne comptait pas vraiment le châtier plus avant que la peur qu'il venait de lui infliger. Il repartit donc vers le QG, sans ses lunettes, les mains pleines de peinture et avec l'adresse d'un gamin dans la poche, ce qui était une situation qualifiable d'assez aléatoire. Quand au passant, il décida de le laisser tranquille, après tout ce n'était pas vraiment sa faute. Et surtout, généralement, un seul bouc émissaire suffisait à apaiser notre tendre, calme et aimant Mashiro.

    "Bonjour, vous avez quelque chose pour moi aujourd'hui ? , dit-il en entrant dans le quartier général.
    - Oui... On a une mission qui vient d'arriver pour toi, répondit un des administrateurs, gêné. Mais...
    - Mais ? Donne la moi si cette mission est pour moi !"

    Mashiro saisit le papier et lu. Il y avait environ cinq personnes dans la salle, ils avaient sans doute tous lu la mission auparavant, car ils fixaient tous le chuunin avec un air étrange.

    "Et... Il n'y a pas de genin pour faire ce genre de chose ?
    - Non, en fait, on a convenu de la donner au premier qui entrerait ici...
    - Je vois...
    - Hmm, et bien... Bonne mission !
    - Oui, merci....
    - ...
    - ...
    - pffft !"

    Toute la salle partit d'un grand éclat de rire. Mashiro faillit s'effondrer par terre. "Un voyou a tagué "Girachi le Gay" sur la tour du Raikage, allez nettoyer cette œuvre d'art.", étaient les termes de la mission en question. C'était idiot, mais... L'anecdote était vraiment amusante, parce que le Raikage portait toujours cette tunique dans laquelle il était presque torse nu et... Pfff... Même moi, le narrateur qui n'a pourtant rien à faire avec cette histoire, j'ai du mal à me retenir de me marrer... Pendant dix minutes ce fut le rire fou, le fou rire, à chaque fois que cela commençait à se calmer l'une des personnes présentes repartaient de plus belle. Celui qui avait donné la mission à Mashiro apporta, tout en se tenant les côtes, un seau d'eau plein contenant quelques ustensiles, une sorte de balai éponge, et quelques détergents pour "accomplir sa mission". Comme il se bidonnait en même temps, il foutait de l'eau partout, ce qui faisait encore plus marrer tout le monde. Pendant plusieurs minutes, on entendait, entre les rires de toutes sortes, quelques "Ah, le beau torse du Raikage, Mwarf !" et autres "Ah l'pd, ah l'pd !". Quand, assez longtemps après, tout le monde parvint finalement à se calmer, Mashiro se chargea de son "équipement spécial" et partit accomplir sa mission. Après tout, il était un ninja, il fallait rester un minimum professionnel en toutes situations : la mission avant tout, c'était la règle d'or. Il arriva à la tour du Raikage non loin de là, et y monta lestement malgré son chargement. Il posa ses ustensiles de nettoyage sur un rebord, et se pencha pour observer le tag. Heureusement, le voyou ne devait pas être un ninja, et il n'avait pas fait cela dans un endroit difficile d'accès. Mashiro mit un peu de produit sur une éponge, la trempa dans l'eau, et commença à frotter.

    Faire le ménage, et toutes les idées ancestralement misogynes et macho qui l'accompagnent, étaient une activité dont Mashiro avait quelques difficultés à discerner le plaisir, que certaines femmes pouvaient ressentir en la pratiquant. Il comprenait bien sûr l'importance de l'hygiène, et sa propre casa, à part un peu de bazar, était assez propre. Il n'était pas vraiment macho non plus, il fallait juste accepter l'observation que, certaines femmes aimaient faire le ménage, alors qu'à lui, ça lui paraissait être assez profondément ennuyeux. Mais alors qu'il frottait assez fort - le tag avait du mal à partir - , il comprit en partie le sentiment qu'elles pouvaient éprouver en nettoyant. Cet exercice physique, assez insignifiant pour un homme, mais peut-être un peu moins pour une femme, permettait tout simplement de se concentrer sur l'action présente, d'oublier ses soucis pour au final obtenir la satisfaction de la propreté obtenue par un effort sain. A la réflexion, ceci était assez compréhensible. Seulement l'équivalent masculin d'un tel plaisir était sans doute... Une bonne baston : un effort physique très sain, avec à la fin le plaisir d'avoir bien dérouillé la gueule à son adversaire - et pour le perdant, d'être suffisamment en mauvais état pour ne pas pouvoir se poser la question -. Au bout de ces pensées assez philosophiquement élevées, le tag en gros et rose, "Girachi le Gay", n'était plus qu'un souvenir évaporé sans laisser de traces. Mashiro passa la main sur son front, non pas qu'il avait transpiré pour si peu, mais seulement par mécanisme, avec le sentiment du travail bien fait. Alors qu'il allait rendre le matériel de nettoyage au quartier général, il se rappela du voyou couvert de peinture rose de tout à l'heure, et son esprit fit enfin le rapprochement, pourtant évident, entre cet évènement et la mission qu'il venait d'accomplir. Il décida donc d'écrire sur le papier où était l'adresse du garçon, une petite note : "Raikage-sama, après avoir lavé le tag que vous avez sûrement du voir, j'ai également récupéré l'adresse du voyou qui est certainement l'auteur de cette œuvre. Je vous la laisse donc, vous en ferez ce que bon vous semble. Mes respects, et sachez que personnellement je ne pense pas que vous soyez gay, vous êtes juste quelqu'un de fier de son corps qui s'assume, et je trouve ça très bien. ~Mashiro, chuunin de Kumo." Il sourit en relisant ce mot dont la conclusion était évidemment un petit sarcasme qu'il ne pensait pas une seconde, une boutade qu'il allait laisser à son Kage, et qui le ferait sans doute plus rire qu'autre chose, en lui offrant au passage une petite possibilité de vengeance bien méritée. Il monta jusqu'au bureau personnel de Girachi Uteko, glissa le papier sous la porte, puis disparu en direction du QG pour remettre le matériel.




    Note de l'auteur : Remarquez que pendant tout le temps qu'il était au QG, Mashiro avait de la peinture rose sur les mains, de la même couleur que celle du Tag. Une chance qu'ils aient été trop occupés à rire pour le remarquer...

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Girachi Uteko, ça serait quand même bien que ce soit toi qui corrige celui-là... Au moins, lis-le ^^

Kumo no Shinobi
Mashiro Shingen Deckard
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MessageSujet: Re: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyDim 19 Juin - 21:28
RANG C… LE MERCENAIRE

Spoiler:

    "Ah, Mashiro, tu tombes à pic !
    - Bonjour... Je viens juste prendre un petit café là.
    - Justement on avait besoin d'un chuunin pour compléter une équipe de trois...
    - Mais moi je venais juste prendre un café !
    - Des brigands s'en sont pris à un commerçant en plein milieu du village ! Ils n'ont plus peur de rien ! C'est un gang qui a sévit dans le coin ces derniers temps, et ils utilisent des méthodes assez violentes, c'est pourquoi nous avons décidé de former une équipe pour aller s'en occuper.
    - Mais moi je venais juste...
    - Deux Chuunin les ont aperçus alors qu'ils allaient embarquer la marchandise, mais ont été trop incapables pour les capturer, ils les ont juste mis en fuite. Ah, les voici justement, vous allez pouvoir partir tout de suite ! Tiens je te remets le papier avec les détails sur la mission. Le commerçant attend son escorte pour partir aux portes sud du village, ne le faites pas plus patienter !
    - Mais je... ... Oh et puis zut !"

    Le Juunin, visiblement très enthousiaste en ce début d'après-midi, plaça l'ordre de mission dans le creux de la main de Mashiro, referma les doigts du Chuunin dessus, et le laissa avec les deux autres. Un sentiment de haine assez vif envahit Mashiro envers ses deux coéquipiers. Non seulement ils étaient assez manchots pour ne pas réussir à capturer des brigands qui ne connaissaient rien aux arts ninja et ne faisaient donc pas le poids en terme de combat, mais en plus c'étaient eux qui avaient fait le rapport à l'origine de la mission qui allait l'empêcher de boire le petit café qui lui permettait de sortir si agréablement de sa grasse matinée en des jours plus calmes. Il les observa avec mépris, puis, sans dire un mot, sortit du Quartier Général ninja et se dirigea vers les portes de Kumo. Les deux autres le suivirent sans poser de questions. Tout en sautant de toits en toits, Mashiro leur demanda tout de même comment ils avaient fait pour ne pas réussir à capturer les bandits, car on ne sait jamais, ça aurait quand même pu être une information importante. Un des deux Chuunin répondit qu'ils avaient protégé le commerçant, puis qu'ils étaient partis faire leur rapport car ils n'avaient pas l'ordre de capturer qui que ce soit. Conclusion des courses, on avait peut-être pas collé deux super faiblards aux fesses de Mashiro, car cela n'indiquait rien sur leur capacités au combat, mais par contre la certitude qu'il venait d'acquérir est que c'étaient deux super crétins, ce qui n'était pas beaucoup mieux. Ils échangèrent leurs noms : Tinrai et Kenjiro, et se souhaitèrent bonne chance pour leur mission d'escorte.

    Spoiler:

    L'ordre de mission était d'aller jusqu'à la frontière de Kaminari no Kuni, et Mashiro espérait donc pour le commerçant qu'il ne devait pas continuer jusqu'à Oto, sinon cette mission de protection pourrait bien s'avérer tout à fait inutile... Mais peu importait, l'objectif secondaire était de retrouver ce gang de brigands, et ceux-là étaient bien de Kumo, et il y avait donc de fortes chances pour qu'ils surveillent la route vers la frontière, dans le coin où ils allaient passer. L'équipe de Shinobi venait d'arriver à la porte sud du village, et ils aperçurent le commerçant avec son char à bœufs plein de marchandises qui n'avait guère l'air plus rapide qu'un escargot unijambiste. Tout dans cette journée semblait avoir été prévu pour agacer et titiller la patience de notre jeune ninja aux cheveux argentés, décidément... Mais Mashiro, malgré tous ces légers désagréments, décida de se ressaisir. Malgré tout, cette mission n'était pas à cent pour cent exempte de danger, et c'est pour ça qu'il avait été recruté pour l'exécuter. Il fallait donc faire son travail avec autant de minutie qu'à l'ordinaire. Lui et les deux autres saluèrent le marchand et se présentèrent comme son escorte. Celui-ci remercia humblement les deux idiots de Chuunin de l'avoir protégé le matin même, et il témoigna sa gratitude envers le quartier général, d'avoir pu lui envoyer une escorte si rapidement, il semblait vraiment rassuré et en sécurité. Ce vieil homme avait l'air bon et sympathique, comme s'il était parvenu, dans ce monde hostile, à garder une légère couche de naïveté malgré tout. Il n'était pas de ces marchands rusés comme des renards, mais il ne semblait pas bête non plus. Il parut être un homme bon à Mashiro, qui, quant à lui, avait comme un pressentiment, il était légèrement dubitatif quant au niveau de sécurité actuel du groupe. Vigilance...

    Le convoi se mit en route. Le char à bœufs allait aussi vite que prévu... Tinrai marchait paisiblement derrière sans parler, Kenjiro s'était lui posé à l'arrière du véhicule et conversait avec le commerçant quand à son travail et à savoir s'il avait eu une bonne saison de ventes. Le vieux expliquait que les affaires n'allaient pas fort pour lui à Kumo, et que c'est pour ça qu'il se dirigeait vers les petits villages dans le pays frontalier à Kaminaro no Kuni, juste au sud, un petit pays qui n'avait pas de forces ninja et que les shinobi des nuages ne faisaient généralement que traverser pour aller plus loin dans le monde - ils étaient d'ailleurs obligés alors de passer par Ta no Kuni, ce qui était assez contraignant comme position géographique -. Mashiro quant à lui, vagabondait en sifflotant, cueillait quelques fleurs, grillait une cigarette, s'arrêtait, rattrapait le groupe en un instant,... Bref, il jouait au chat, pour ainsi dire. L'été était chaud mais la verdure dans le pays, assez au nord, qu'était celui de la foudre, était encore belle et luxuriante, et les vallées montagneuses étaient abondamment fleuries. Ils n'étaient encore pas très éloignés du village, et le chemin que suivaient le petit groupe faire le sud commença à se border d'arbres, pour pénétrer tout à fait au bout de quelques minutes dans une très jolie forêt assez peu dense en végétation. Mashiro appela Tinrai et Kenjiro et leur indiqua que la flânerie était terminée et qu'il fallait maintenant mettre en application la stratégie qu'il avait préparée, car plus l'on s'éloignait de Kumo, plus la chance de rencontrer les bandits étaient grande - ceux-ci n'auraient pas préparé une embuscade suffisamment prêt d'un village caché ninja pour risquer que le brocanteur ne reçoive du renfort. Voilà donc le plan que proposa le shinobi aux cheveux argentés : Il s'agissait de se séparer en deux groupes, et de se déplacer discrètement dans les arbres. Le but secondaire étant tout de même de mettre le gang en déroute, le fait que le convoi du marchand soit seul sur la route sans protection leur permettrait d'assurer le fait que le gang n'annulerait pas son attaque s'il en avait effectivement prévu une. C'était donc en quelque sorte une contre-embuscade qu'ils préparaient, pour s'assurer de les piéger et de ne pas les mettre en fuite. Tinrai et Kenjiro acquiescèrent sans soulever d'objection, apparemment, malgré leur Q.I jugé précédemment plutôt bas, ils avaient au moins compris l'idée de Mashiro. La répartition se fit donc ainsi : les deux chuunin avançaient doucement un peu en avant du vieux commerçant, qui avait été mis au courant du plan brièvement, et Mashiro gardait les arrières. La route à faire était relativement courte, et Mashiro commençait à penser que ses précédentes craintes n'étaient qu'un mauvais augure laissé par son humeur relativement exécrable, mais il ne relâchait pas sa garde pour autant, car, outre le sens du devoir professionnel, une tension inconnue l'animait toujours et gardait tous ses sens en action. Les deux chuunin qui ouvraient la marche faisaient leur travail assez correctement, ils étaient bien camouflés dans les arbres, et la lenteur à laquelle le convoi se déplaçait leur permettait de garder une discrétion complète.

    Un bruit de branchage sec qui craque sous les pieds et de bruissement de feuillage interpella Mashiro, à quelques mètres derrière lui, légèrement sur sa gauche, non pas sur le chemin mais en lisière de la forêt. Avant d'aller vérifier, il fit rapidement deux bonds en avant pour aller prévenir les deux autres que quelque chose se passait, d'être sur leurs gardes et que si une embuscade était tendue, c'était sans doute maintenant, car c'était l'endroit idéal, à ce point où la forêt se densifiait quelques peu.... Il retourna en arrière pour inspecter, examina le sol, quelqu'un avait bien marché là mais il ne trouva personne dans les environs immédiats. Il entendit un cri en avant et comprit que ceux qui étaient passés derrière lui avaient eu dans l'idée de faire diversion - réussie -. Il accourut vers le char du marchand, et les idées s'activèrent pour ainsi dire à grande vitesse dans sa tête... Premier point : si les bandits faisaient une diversion aussi discrète, que seule un ninja aurait pu remarquer, c'est qu'ils s'attendaient à une la présence d'une telle escorte. Cela signifiait également qu'ils avaient peut-être pris des mesures suffisantes pour combattre des shinobi, ce qui impliquait un grand danger potentiel. Deuxième point, qui le frappa tout à coup, alors que ce détail aurait sans doute pu le mettre sur ses gardes auparavant : pourquoi ce gang s'intéressait tant à cette charrette de brocanteur ? Il n'avait pas regardé dans le détail, mais les marchandises du vieil homme ne lui semblait pas avoir une valeur très grande, elles semblaient constituées de vieux objets, babioles diverses et meubles anciens... Il devait donc y avoir un secret que le brocanteur avait omis de mentionner... Et c'était sans doute même bien gardé d'en parler. Mashiro devrait lui en toucher un mot plus tard, après avoir réglé la situation présente. La mission prenait une toute autre tournure et il pouvait déjà estimer que son rang avait été sous-classé, selon la valeur du secret du marchand, elle passait largement à une mission de rang B... Il avait dépassé le char, où le marchand s'était réfugié, et arriva au beau milieu d'une scène de combat. Quatre hommes armés jusqu'aux dents étaient étalés par terre, assommés et probablement inconscients. Des sabres, des couteaux et des arbalètes étaient tombés autour d'eux... Des carreaux et des flèches tirées étaient plantées dans les troncs d'arbre alentour, ce qui permis à Mashiro de reconstituer sommairement le combat qui venait de se dérouler : Tinrai et Kenjiro s'étaient séparés, esquivant les tirs ennemis en passant sur chacune des bordures du chemin, avant de sauter sur les voleurs pour les battre au taijutsu en un éclair. Actuellement, plus aucun bruit n'agitait le lieu de la bataille. Les deux chuunin étaient debout côte à côte, en garde, et faisaient face à un homme très grand, dont le regard de fauve était aiguisé comme milles lames, et dont les mains étaient attachées avec de lourds bracelets de métal enchainés l'un à l'autre, qui devaient restreindre considérablement ses mouvements et son équilibre. Un des bandits, le seul qui n'était pas encore tout à fait inconscient, la face dans la poussière, sourit et lança d'une voix mauvaise et satisfaite :

    "Nous avions prévu qu'ils enverraient des ninja avec le vieux... Mais c'est vous qui vous êtes faits avoir... Le mercenaire que l'on a engagé pour s'occuper des gardes du corps est un monstre... Il va vous.. Urgh"

    Mashiro venait de poser le pied sur le dos du brigand, puis il avait donné un léger coup de pied pour lui couper le souffle et le faire taire. L'homme était tombé dans l'inconscience, à bout de forces. Les trois ninja firent face au mercenaire engagé par le gang. Celui-ci ne disait mot, et étrangement, bien qu'il dégageait une grande tension, il n'avait aucune aura combattive.

    Spoiler:

    "Tu n'es pas obligé de te battre, les sbires du gang sont déjà hors d'état de nuire. Ton regard me dit que tu n'es pas mauvais. Nous prendrons les quatre autres comme captifs et nous te laisserons partir librement si tu acceptes de ne pas te battre. Je suis Mashiro, ninja de Kumo, quel est ton nom ?
    - Mon nom n'a pas d'importance et n'est connu de personne. Je ne veux pas me battre, mais l'on m'a engagé pour cela, et je n'ai pas d'autres choix. Je suis désolé de devoir rejeter votre proposition... Adieu, car c'est malheureusement ici la dernière fois que vous voyez le jour."

    Sa voix était grave, intense. Il n'y avait pas une once de mal dans ce son pur et beau. Mashiro comprit dans les yeux de cet homme que ses motivations devaient être profondes. Connaissant les méthodes de ce genre de gang, ils avaient sans doute pris en otage quelqu'un que le mercenaire voulait protéger. Une autre chose frappa le chuunin aux cheveux d'argent : l'homme, sans doute un prisonnier car ses mains étaient solidement liées, avait l'air d'avoir une confiance absolue en ses capacités, face à trois ninja dont il ne connaissait pas la force. Son charisme, la puissance que dégageait sa personnalité dans les quelques simples mots qu'il avait prononcés frappaient Mashiro dans tout son être. Soudain, le tirant de l'état de torpeur dans lequel il s'était enfoncé sans s'en rendre compte, ce qui était impardonnable car il avait ainsi baissé sa garde, Kenjiro, qui avait effectué des signes en silence après un regard échangé avec Tinrai, s'écria :
    ** Doton, Kuiara Chikyuu no Jutsu ! ** (Technique du dévoreur de terre)
    Kenjiro plaqua violemment ses deux mains sur le sol, et aussitôt, sous les pieds du bagnard - appelons-le ainsi à cause des chaînes métalliques qui lient ses poignets -, le sol commença à fluctuer comme agité par des vagues... Puis un creux s'ouvrit sous ses pieds, entouré de dents de terre, et, comme une bête muée de volonté, la terre se souleva pour happer sa proie. L'immense homme avait déjà bondit majestueusement. Mais Tinrai, prêt à enchainer, venait de s'écrier "**Denkasuru Senpuu, Kazekaminari no Jutsu !** (Technique de vent et de foudre, tornade d'éclairs !)", tout en bondissant vers le mercenaire pour le frapper en plein milieu de son bond, qu'il avait anticipé à la perfection. Les bras de Tinrai s'étaient entourés de deux énormes tornades desquelles s'échappaient des étincelles et des petits éclairs bleus. L'homme ne pouvait pas esquiver, mais se mit à tournoyer dans les airs et donna un coup de pied puissant en plein dans le Jutsu du Chuunin. Tinrai fut violemment projeté en arrière et s'écrasa dans le sol, mais en contrepartie le mercenaire avait encaissé le puissant coup de vent électrifié dans la jambe... Celui-ci réceptionna avec aisance son saut, mais sa jambe fléchit légèrement. Sa jambière de métal avait encaissé une partie du coup, mais son pantalon était déchiré et sa peau brûlée au troisième degré. Pendant ce temps, Mashiro retirait ses légères chaussures. Elles étaient en toile et pour cette raison ses pieds avaient développé une corne épaisse, qui lui permettait de ne ressentir aucune douleur, en se déplaçant rapidement pieds nus sur n'importe quel terrain. Il avait jusqu'ici observé le combat, afin d'obtenir suffisamment d'informations optimiser son action : il paraissait improbable que leur adversaire se batte avec ses mains liées, mais il restait à voir s'il utilisait le ninjutsu. Mais après ces premiers instants de combat, il devinait que l'ennemi n'était pas un ninja, et ne savait pas maitriser son chakra du tout. Par contre... Quelle puissance dans ses jambes ! Il avait bondit comme un fauve et balayé Tinrai et sa technique surpuissante comme un vulgaire tas de brindilles. Il possédait sans nul doute une force physique incroyable, et un niveau de combat avec ses jambes, une forme de Taekwondo, extrêmement avancé. Ses capacités avaient sans doute déjà tué bien des hommes avec de simples coups de pieds. Mashiro se mordit profondément le doigt avec son incisive la plus tranchante, et fit couler une grosse goutte de sang, avec laquelle il se mit à tracer quelques signes sur la plante de son pied endurcie. Un instant seulement s'était écoulé depuis le début du combat, et soudain, un éclair traversa la jambe gauche du bagnard, celle qui avait été touchée par le Jutsu. La technique de Tinrai l'avait sans doute paralysé pour quelques instants, opportunité incroyable que les coéquipiers de Mashiro attendaient. Tinrai cria à Kenjiro : "Maintenant !", mais Kenjiro l'avait déjà comprit. Il fonçait vers le mercenaire en effectuant des signes à une vitesse impressionnante.
    ** Doton, Kyouka Kinsen'i no Jutsu ! ** (Technique de terre, renforcement des fibres musculaires)

    Les bras de Kenjiro doublèrent de volume, les manches de son T-shirt éclatèrent, et Mashiro observa que sa peau avait prit une teinte profondément brune, presque aussi marron que la terre en profondeur. Le Chuunin utilisateur de Doton asséna son adversaire d'un puissant assaut de coups de poing, que le mercenaire bloquait chaque fois avec sa jambe droite, la seule qui soit actuellement en état de fonctionner. Les chocs étaient puissants, et il était invraisemblable que cet ennemi puisse maintenir une telle position avec sa jambe paralysée, face à la puissance de frappe de Kenjiro. Mais la jambe gauche du mercenaire frémit de nouveau, et il perdit un instant l'équilibre. Un furieux coup de poing d'une puissante impressionnante en pleine poitrine le fit voler aussitôt à cinq mètres. Tinrai semblait récupérer un peu de son jutsu et préparer une nouvelle technique. Mashiro achevait son Heiki Fuin (sceau permettant d'invoquer des armes) improvisé... Kenjiro ne laissa pas un instant de répit à son impressionnant adversaire, qui était pourtant à terre.

    "Il semblerait... Que ma jambe ne soit plus paralysée. Dommage pour toi, tu as raté ton unique chance de m'avoir."

    Kenjiro émit une petite exclamation surprise, alors qu'il allait enfoncer son poing destructeur dans la tête du mercenaire, les pieds de celui-ci se dressèrent à la verticale en un instant et projetèrent le chuunin à son tour dans les airs, le choc violent dans le ventre lui coupant totalement le souffle. Mashiro et Tinrai arrivaient, prêts à combattre, mais il était trop tard : Le géant bondit, rattrapa Kenjiro dans son vol, et lui asséna une tornade de coups de pied dans le ventre qui le firent monter encore plus haut, puis, alors que le pauvre chuunin, qui payait pour son millième de seconde d'inattention, retombait, le formidable combattant leva la jambe en l'air et asséna un coup destructeur dans le dos de Kenjiro, lui brisant une vertèbre. Les yeux de Kenjiro s'exorbitèrent de douleur, et quelques gouttes de sang s'échappèrent de sa bouche, s'éparpillant autour de lui alors qu'il s'écrasait profondément dans le sol, mordant la poussière. Kenjiro reposait inconscient dans le cratère formé par le choc impressionnant, alors que Mashiro et Tinrai assaillaient à leur tour leur adversaire, dont la puissance semblait augmenter d'instant en instant. Tinrai arriva en premier, lançant un jutsu Raiton, une sorte de triple éclair qui rebondissaient aléatoirement dans les airs en direction du mercenaire. Celui-ci disparut de la vue des deux chuunin, esquivant ainsi aisément le Raiton, et allait asséner un coup meurtrier à la nuque de Tinrai en réapparaissant derrière lui. Mais une jambe vint s'interposer à ce coup, le contrant totalement, de justesse, à quelques millimètres du Chuunin utilisateur de fuuton et de raiton. Mais le combattant utilisateur de Taekwondo recréa une impulsion dans sa jambe et balaya celle de Mashiro aussitôt - c'était bien entendu Mashiro qui avait paré le coup, sauvant Tinrai -, et Tinrai parvint à esquiver, grâce au léger contretemps obtenu par le blocage du coup. Aussitôt, Mashiro invoqua sa gigantesque faux et fendit l'air de sa grande lame aiguisée, frôlant le visage du mercenaire qui venait d'esquiver un coup fatal en reculant instinctivement de manière bestiale. L'incroyable ennemi des deux chuunin encore debout sauta en arrière pour observer ses deux nouveaux adversaires quelques secondes, il avait été légèrement interloqué par l'apparition de l'arme à l'envergure importante de Mashiro.

    "Mes forces se sont rapidement éteintes, mais, je possède un jutsu de soutien Fuuton, je pense avoir encore la force de la faire. Avec cette technique, tu devrais pouvoir tenir au corps à corps contre ce monstre... Kenjiro a été battu en un éclair...*

    Tinrai semblait bouleversé. En effet, malgré les impressionnants jutsu que les deux chuunin accompagnant Mashiro avaient utilisés jusqu'ici, ceux-ci étaient encore jeunes, et de telles techniques épuisaient bien vite leurs chakras et leur endurance. Mashiro mit un doigt sur sa bouche pour indiquer à Tinrai de ne pas gaspiller ses forces restantes en salive, et acquiesça pour qu'il fasse sa technique. C'était sans doute, à l'heure actuelle, leur seul espoir, car il ne ferait pas le poids avec sa force physique seule, et ses jutsu ne lui paraissaient pas très utile face à quelqu'un qui pouvait les esquiver si facilement. Il brandit sa grande faux en direction du mercenaire, en garde, prêt à tout, les sens exacerbés, décidé à ne pas relâcher son attention ne serait-ce qu'une fraction de seconde, à ne montrer aucune ouverture, à ne pas commettre une seule erreur. La chaîne autour de sa faux émit un cliquetis métallique menaçant. Tinrai composa ses derniers mudras*. Mashiro fonça vers son adversaire. Il avait un plan pour prendre l'avantage en combat rapproché, encore fallait-il qu'il tienne jusqu'à ce que son exécution soit possible.
    ** Fuuton, Seiikaze no Jutsu ! ** (technique du vent divin)
    Des lames de fuuton vinrent entourer tout le corps de Mashiro, et celui-ci sentit sa vitesse, son endurance et sa résistance physique amplifiés. Il envoya un coup en diagonale partant du haut de sa grande faux d'acier en direction de son adversaire, que celui-ci bloqua en levant la jambe, avec sa jambière de métal, puis le mercenaire repoussa l'arme violemment, c'était une marque très prononcée de son style de combat de toujours se débarrasser des obstacles d'un balayage de la jambe. Mashiro retira sa faux rapidement, avant de se faire entrainé par le mouvement de sa lourde arme, ce qui aurait très bien pu le faire valser, et, grâce à la vitesse du vent divin, passa derrière son adversaire en un éclair, en le frôlant. Les lames de Fuuton autour de son corps entaillèrent le bras de son ennemi au passage, qui se couvrit de quelques filets de sang. Il envoya un coup de pied dans le dos de son adversaire, que celui-ci fut assez rapide pour se retourner et parer. Mashiro avait prévu son prochain coup, il plaça sa lame entre lui et son adversaire, et en contrôlant dans le même mouvement la chaîne de sa faux, la fit s'enrouler rapidement autour du cou du mercenaire. Attrapant la chaîne d'une main et la faux de l'autre, il tira violemment sur la chaine, attirant la tête de son ennemi irrésistiblement vers la lame tranchante. Celui-ci était presque pris au piège, car ses seules protections étaient aux jambes, et il ne pouvait se défaire de l'emprise de la chaine si facilement. Et pourtant ce génie du combat trouva le moyen une fois de plus, de se sauver la peau. Il mit les bras en avant, et bloqua la lame de la faux avec la grosse chaîne solide et courte qui liait ses deux poignets. Ce fut pendant quelques instants un véritable bras de fer, le métal qui crissait, Mashiro tirait de toutes ses forces, son adversaire repoussait le menaçant tranchant de la grande faux de toute la puissance de ses énormes bras. Mashiro faiblit, et ne voulut pas gaspiller plus de forces, et reprit donc sa faux à deux mains, puis recula de quelques pas. Le musculeux géant sourit légèrement, tout en défaisant la chaîne autour de son cou par des petits mouvements circulaires. La chaîne commençait à le libérer de son emprise et à tomber en cercles autour de son torse. Le mercenaire bondit en l'air, se libérant totalement de la chaîne qui l'emprisonnait, et Mashiro chargea aussitôt vers lui sa faux en avant. Mais à sa grande surprise, le mercenaire balaya en un éclair sa faux en passant juste en dessous du tranchant de la lame avec ses deux bras et en l'envoyant en l'air, Mashiro ne put la retenir dans ses mains et son arme valsa à plusieurs mètres, puis le mercenaire apparut à une vitesse incroyable devant Mashiro et lui asséna sur la tête un énorme coup de ses deux puissants poignets, munis des cylindres de fer qui les maintenaient prisonniers. Cet homme, ou plutôt cette véritable bête déchainée, n'avait aucun problème à garder le rythme du combat malgré la vitesse conférée par la technique Fuuton, qui faisait toujours effet. Tinrai observait, assis, il semblait ne pouvoir plus rien faire, vidé de ses chakras, de ses forces, et même de l'espoir de vivre. Mashiro lâcha un "Kuuh.." alors qu'il encaissait le coup sur la tête vers le bas, qui l'enfonçait véritablement dans le sol, un coup qui aurait sans doute assommer absolument n'importe qui... Le chuunin aux cheveux d'argent - et à la tête actuellement écrabouillée - faillit s'évanouir, désarmé, se sentant faible face à l'ennemi incroyablement puissant, plus puissant qu'aucun de ceux qu'il avait eu à affronter jusque là, mais sa volonté de fer garda le dessus suffisamment longtemps pour qu'il parviennent à se ressaisir et à faire appel à ses dernières forces pour asséner un coup de pied en hauteur au niveau du torse à son adversaire qui lui martelait toujours le crâne. Comme prévu, le mercenaire bloqua aisément avec un coup de pied similaire. Mais, à cet instant où leurs jambes s'entrecroisèrent, le pied de Mashiro était précisément dirigé vers les yeux du bagnard. L'occasion inespéré qu'il avait attendu durant tout le combat était arrivée. Ses émotions, sa force, tout s'éveilla à un degré de vie qu'il n'avait jamais éprouvé jusqu'ici, et se résuma dans un formidable cri :

    ** KAAAAAAAAAAIIIIIIIII ! ** (libération)

    Trois kunai sortirent du sceau que Mashiro avait dessiné avec son sang sur son pied droit au début du combat, en direction du visage de l'adversaire à bout portant grâce à la position de la jambe du Chuunin. Le mercenaire, avec un réflexe animal, réussit à en esquiver un. L'autre frôla sa joue en y laissant une légère coupure, et le troisième se planta profondément dans l'orbite de son œil droit... Le mercenaire tomba en arrière, arracha le kunai en poussant un cri déchirant de douleur. Le sang coulait abondamment de son orbite vide. Mashiro effectuait des signes devant son adversaire tordu de douleur, car il savait que si celui-ci pouvait se maitriser, il avait la force de le tuer en un instant, lui qui était exténué, et qui avait juste un peu de chakra qu'il avait économisé durant tout le combat.
    ** Raiton, Raizo Ikazuchi no Utte no Jutsu ! ** (technique de paralysie au corps à corps)

    Mashiro frappa de ses deux mains entourées d'éclairs le torse de son adversaire qui avait l'œil encore valide fermé compulsivement par la douleur. Celui-ci ne ressentit même pas le choc tant la douleur était moindre à celle qu'il éprouvait déjà. Mais alors qu'avec un effort surhumain il commençait à maitriser la douleur de la destruction de son globe oculaire droit, il sentit que ses muscles ne répondaient plus, et aperçut en entrouvrant son œil gauche, des éclairs tout autour de lui. La technique de paralysie avait fonctionné à la perfection. Mashiro achevait ses derniers mudras*. Il prononça le nom de sa technique finale gravement...
    ** Raiton, Byakurai. ** (technique de l'éclair blanc)
    Le mercenaire était totalement paralysé, agenouillé devant Mashiro, qui posa sa main sur la tête de son honorable ennemi, le chakra raiton blanc se concentrant tout autour et à l'intérieur de celle-ci.

    "Tu ne veux vraiment pas me dire ton nom avant de mourir ? Je me rappellerai de ce nom jusqu'à ma propre mort."

    Mashiro sentit que le mercenaire voulait lever la tête vers lui, mais tout jusqu'aux articulations de sa nuque étaient totalement bloquées par le raiton, ses nerfs moteurs, complètement affolés par tant d'électricité dans ce corps, ne répondaient plus à aucune commande. Ce fut un miracle qu'il trouva la détermination d'articuler ses quelques derniers mots.

    "Cela fait bien longtemps que j'ai abandonné mon nom, suffisamment pour l'avoir moi-même oublié.... Ces chaines qui me lient les poignet n'ont jamais pu être brisées, que ce soit par moi ou par d'autres qui ont essayé de me les enlever... Un métal spécial, très précieux, dont je ne connais pas le nom... Les bandits qui m'ont enrôlé et sauvé du bagne, m'appelaient pour cela... Le fauve d'acier.
    - Repose en paix, fauve d'acier."

    Les derniers mots de l'homme étaient à peine intelligible. Aussitôt après cette dernière phrase, un intense flash lumineux illumina la scène alors que Mashiro relâchait le chakra concentré et retenu dans sa main. Cette technique assez lente à distance, mais d'une puissance assez impressionnante, occasionna, à bout portant, et après avoir concentré le chakra pendant aussi longtemps, les dégâts les plus irréversibles qui soient : La tête du fauve d'acier avait été explosée en morceaux, pulvérisée, et le cadavre à genouxi tomba allongé sur le sol, à demi sans crâne. Mashiro sortit la petite croix d'or autour de son cou et déposa un rapide baiser dessus, pour avoir pris la vie d'un homme dont le cœur était sans doute redevenu pur au cours de sa triste vie, quelques soient les pêchés qu'il ait commis par le passé. Tinrai se leva avec peine, inexpressif, comme assourdi par la suite des évènements, et se dirigea automatiquement vers son ami inconscient, Kenjiro, qui gisait non loin de là. Mashiro s'effondra par terre, à bout de force. Le vent divin l'avait quitté depuis quelques secondes déjà, et son corps meurtri ne pouvait plus le maintenir debout.


    --------------------------------------------------

      Quelques heures plus tard...


    Pour commenter rapidement ce combat, nous dirons que la victoire n'avait tenu qu'à un cheveu, à cette stratégie que Mashiro avait élaborée en observant quelques instants son adversaire... Cette victoire avait aussi tenu à la vigilance constante, déterminée par une volonté de fer, dont avait fait preuve Mashiro. Malgré la différence de force, il n'avait pas une seule fois laissé inconsidérément son ennemi prendre le dessus, contrairement à Kenjiro, à qui la légère inattention d'un instant aurait pu être mortelle. Ce mercenaire incroyable qui était mort en vrai guerrier aujourd'hui, qui n'avait sans doute jamais penser à devenir un ninja ni entendu parler de chakra ou autres, avait reçu du ciel le don d'une force de titan, force physique pure qui lui aurait permis de rivaliser avec certains Juunin en un contre un. Cette force avait sans doute été exacerbée par une vie de labeur, sans doute à piocher la roche sans relâche, chaque jour de chaque semaine de chaque mois de chaque année durant des années, au bagne.

    Mashiro reprenait doucement conscience, car sa position, à savoir la bouche pleine de terre et le nez écrasé contre le sol, ne lui aurait pas permis de rester endormi un instant de plus. Le commerçant était là, avec son char à bœuf. Tinrai était assis à côté de lui, à l'avant, et il bondit pour aider Mashiro qui faisait beaucoup d'efforts pas très fructueux pour se relever. Quand il fut finalement debout, maintenu par Tinrai, celui-ci lui montra le contenu de la charrette. Il avait entassé les corps des quatre bandits, le cadavre du fauve d'acier dans un coin, et il expliqua au passage qu'il avait redonné un coup assez violent sur chacun des brigands pour plus de tranquillité. Dans l'autre coin de la charrette il y avait Kenjiro, conscient, mais allongé et immobilisé. Il sourit faiblement à Mashiro, en lui disant que tout allait bien, avec son visage maculé de sang. Le chuunin aux cheveux blancs savait que cela était parfaitement faux et qu'il fallait retourner rapidement à un hôpital, mais il sourit en retour. Il avait commis beaucoup d'erreurs aujourd'hui. Il avait sous estimé le gang qu'ils avaient combattu car il ne pouvait soupçonner l'existence d'un homme qui ne soit pas ninja, d'une telle force. Il n'avait pas vérifié le contenu de la charrette, ce qu'il aurait du faire pour vérifier que le rang de la mission était adapté, avant toute chose à Kumo. Et il s'était également trompé énormément sur le compte de Tinrai et Kenjiro. C'étaient des esprits bons, un peu simples peut-être, mais des combattants vaillants possédant déjà beaucoup de ressources pour leur âge, qui avaient su réagir vite, et qui étaient finalement devenus, dans le cœur de Mashiro, de bons camarades. Il avait donc commis trois graves erreurs, et de cette mission, qui le marquera sans doute à jamais, il aura beaucoup appris. Tinrai expliqua à Mashiro qu'ils allaient accompagner le brocanteur jusqu'au delà de frontière, à une auberge qui possédait une écurie, puis repartir avec un attelage permettant de porter tous ces corps le plus rapidement possible à Kumo. Mashiro acquiesça à cette solution qui lui parut être la meilleure possibilité, et le convoi repartit pour finir la route rapidement. Le brocanteur, qui semblait visiblement désolé, fouetta ses bœufs comme jamais. Au bout de quelques minutes, Mashiro, qui était assis vers l'avant de la charrette, interrogea le brocanteur. Celui-ci, visiblement déjà en plein repentir de ses actions, et du mal qu'il avait commis en ne parlant pas de sa marchandise, déballa tout d'un coup en s'excusant mille fois. Il transportait deux armes légendaires qui avaient été utilisées pendant les grandes guerres des anciens temps, par de grands héros. Un kunai à trois piques d'or, et un katana forgé dans un métal blanc, inconnu, et réputé à la fois incassable, inusable, et insalissable. Il allait vendre ses deux objets d'une grande valeur à un riche collectionneur du pays voisin. Mashiro ne garda pas de rancune envers cet honnête brocanteur, qui s'était excusé sincèrement de toute son âme. Le voyage s'acheva paisiblement, Tinrai, Kenjiro et Mashiro quittèrent le vieux marchand qui continua sa route en bifurquant vers la droite, et rebroussèrent chemin avec un grand attelage de quatre chevaux, qui était un moyen de transport à la disposition des ninja de Kumo. Tinrai conduisait, et Mashiro réassommait les bandits régulièrement. Le corps du fauve d'acier passa par une autopsie détaillée, car le rapport de Mashiro mentionnait le combat incroyable qu'ils avaient livré, en détails. Le métal de ses liens aux poignets fut également étudié, mais les scientifiques ne purent l'identifier, il fut donc conservé précieusement. Les quatre bandits croupissent à présent dans les prisons de Kumo. Tinrai resta trois jours à l'hôpital pour récupérer, Mashiro en eut pour dix jours, il passa d'ailleurs quasiment tout son temps à rédiger son rapport sur cette incroyable mission. Quant à Kenjiro, il dut subir une opération pour réparer les fractures de sa colonne vertébrale, qui put heureusement être rétablie entièrement, et il dut rester deux mois à l'hôpital.


Spoiler:


___________________________________________________
* = Rappel, mudra est le nom japonais des signes effectués pour les jutsu.
Note de l'auteur : Ceci ne correspond pas exactement à une mission de rang C, je le sais bien... Mais que voulez-vous. Cela fait si longtemps que je n'ai pas RP, et je ne pouvais plus attendre de m'offrir une baston à mort comme celle-ci. C'est pourquoi j'ai créé ce petit scénario absolument irréaliste, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop pour cette fois.

dernier edit : Mission achevée. Je ne ferai pas de dernière relecture pour que ce soit du 0 faute, trop long. Avis aux amateurs pour la corriger...

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MessageSujet: Re: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyDim 19 Juin - 21:29
RANG B : ESPIONNAGE AUX CASCADES

Tsukiyo a écrit:

    Mashiro : Mission de Rang B
    Lieu : Montagnes et lacs.

    Nous n'avons plus de nouvelles de deux messagers partis en direction de Taki no Kuni alors qu'il auraient du être de retour depuis déjà trois jours. Sont-ils blessés ou ont-ils été enlevés, menez l'enquête et ramenez ces hommes à Kumo.

_________________________________________




    Dans le lointain pays de la cascade, un petit village, juste assez grand pour posséder une auberge et un petit restaurant de ramen, servait souvent d'étape aux voyageurs sur le chemin de la ville commerçante de Shougyou. Ce jour-là, il pleuvait des cordes, et c'était bien peu dire : il semblait que le ciel était un lac qui se déversait directement sur terre, un véritable déluge. Dans le petit bar de ramen, un simple petit bâtiment en bois, dont l'intérieur était caché par un rideau avec des inscriptions en Kanjin, qui ne laissait apercevoir que le bas des tabourets et les jambes des deux ou trois clients qui y étaient encore, dinant silencieusement à cette heure tardive de la nuit. Mashiro était là, les cheveux trempés et le visage ruisselant après son long voyage sous cette intense pluie. Il était penché sur son bol de nouilles chaudes, et sa chevelure tombée en avant cachait sa tête à l'honnête tenancier du restaurant, lui donnant un air énigmatique. Lui-même, indifférent au martèlement régulier de l'eau qui tombait sur la terre détrempée et rythmait inconsciemment ses pensées en ébullition, était tout à sa délicate mission : retrouver deux messagers qui étaient partis délivrer un message dans le pays de la cascade, et qui avaient déjà trois jours de retard sur la date prévue de leur retour. Il fit un petit calcul : il fallait environ trois jours pour un civil pour faire le voyage de Kaminari no Kuni à Taki no Kuni. Donc, aller-retour, les deux messagers auraient du déjà revenir à Kumo Gakure au bout de six jours. Il avaient été attendus là-bas durant trois jours de retard, puis s'était écoulé ensuite une journée et demi de route pour que Mashiro arrive lui-même au pays de la cascade. Cela faisait donc grosso modo onze jours qu'ils étaient partis, et ils devaient être dans le pays depuis sept ou huit jours. Mashiro, après avoir reçu, à Kumo, dans sa petite boite aux lettres personnelle, l'ordre de mission, avait été au Quartier Général pour obtenir quelques renseignements et précisions supplémentaires quant à la destination des messagers et à la nature du message qu'ils devaient délivrer. La démarche des messagers ne concernait en rien les aspects diplomatiques ou militaires, c'était simplement un échange commercial, les dernières propositions du pays de la foudre pour les traités de régularisation d'échanges entre les deux pays, et les deux hommes disparus et recherchés par le chuunin aux cheveux argentés, les délégués d'une association de commerce de Kumo, avaient pour destination première la ville vers laquelle lui-même se dirigeait : Shougyou. Cette ville marchande ne possédait, à part quelques hommes au poste de garde, aucune garnison de ninja. Ces informations qu'il avait pris soin d'obtenir avant son départ de la veille étaient d'une importance capitale, et Mashiro ne concevait pas qu'elles n'aient pas été précisés dans la mission, car sans elles il lui aurait été impossible d'obtenir la moindre piste pour ses recherches.

    Après avoir ressassé ces premiers éléments, les pensées de Mashiro se dirigèrent vers la marche à suivre dans ses investigations personnelles. L'affaire n'était pas simple car il n'avait, pour l'instant, qu'une très maigre piste, qui se limitait à rechercher les raisons qui auraient pu empêcher ces deux hommes munis de leur message d'atteindre leur but. Il venait d'arriver dans le pays mais il avait déjà été questionner une secrétaire qui tenait l'accueil d'une des nombreuses associations commerciales de la ville non loin de là : On n'avait pas vu trace de messagers de Kumo depuis plus de deux semaines, donc pas depuis les échanges précédents, et effectivement, une réponse de la part du pays de la foudre était attendue depuis un peu plus d'une semaine. Cela correspondait bien à ceux qu'il cherchait : ils n'avaient donc jamais atteint la ville. Le Chuunin s'interrogea alors sur les diverses possibilités qui avaient pu détourner les deux délégués de leur but de départ. La probabilité que ces deux commerçants se perdent, alors qu'ils faisaient très régulièrement le même voyage, ou encore décident d'arrêter leur métier pour aller vagabonder le monde en chantant des chansons d'amour à la flute de pan et à l'harmonica étant faible, il balaya ces possibilités, et se mit sur la piste du cas où ils auraient été interceptés et seraient retenus quelque part. Tout en mangeant avec voracité ses nouilles, - durant son voyage de presque vingt-quatre heures, coupé par une courte pause consacrée uniquement à son sommeil, il n'avait ingurgité aucune nourriture - son cerveau tournait à plein régime, mais aucune idée ne lui venait. Alors qu'il réfléchissait, longuement et gravement, il commandait bol de ramen sur bol de ramen, inlassablement, et sa déjà légère bourse de Ryos se vidait rapidement. Mais son esprit, comme motivé par l'action de manger, commençait à construire un échafaudage logique : le message avait été intercepté. Soit l'on voulait connaitre son contenu, soit l'on voulait empêcher qu'il ne parvienne à destination, et que le traité de régularisation d'échanges ne soit conclu... Soit les deux, ce qui était probable. Trois hypothèses apparaissaient alors clairement :


      1. Un groupe qui souhaiterait s'opposer au commerce entre Taki no Kuni et Kaminari no Kuni, peut-être des patriotes des cascades ayant une dent contre le pays de la foudre à cause des conflits militaires passés.
      2. Le traité rendait peut-être l'échange de certaines marchandises illicite. Auquel cas le contenu du message aurait pu mener ses recherches, et cela ne l'avançait pas plus que la première hypothèse.
      3. Autres possibilités, qui se raccordaient toutes au contenu malheureusement inconnu du message : concurrence, fraude, toutes sortes d'activités commerciales qui seraient modifiées par le traité, etc.

    Qu'une erreur sur la personne soit commise lors d'un enlèvement est suffisamment improbable pour rayer cette possibilité. Que les messagers soient pris en otage pour demander une rançon à Kaminari également. Kumo aurait sans doute déjà reçu une demande de la part des kidnappeurs, et cela aurait été un acte terroriste capable de rompre les relations diplomatiques entre les deux pays et de déclencher une nouvelle guerre ninja à travers le monde... Ce qui n'était que très peu souhaitable pour la grande majorité. Si un complot plus complexe était en jeu ici, Mashiro devenait impuissant et incapable d'agir seul, donc il n'était pas intéressant d'explorer cette possibilité pour l'instant. Il allait donc se concentrer sur sa première hypothèse, qui lui paraissait être la plus intéressante, et lui apporterait le plus d'éléments. Il avait fait une analyse complète et examiné toutes les situations possibles, à la fin de son septième bol de nouilles. Il paya, remercia d'une voix presque inintelligible, se leva et repartit sous la pluie qui ne se calmait pas. Il se rendit à une auberge non loin de là. Il était actuellement dans la campagne de Taki, dans son petit village sympathique et calme où il avait décidé de s'installer le temps de son investigation pour plus de discrétion : un ninja de Kumo qui reste en ville ne passe pas inaperçu.

    A son réveil, il décida d'agir immédiatement. Guidé par son intuition, il imagina un moyen d'effectuer efficacement ses recherches dans la voix de la première hypothèse qu'il avait émise la veille. Il allait devoir prendre l'apparence d'un commis, s'introduire parmi les maisons de commerce et fouiller dans les dossiers des affaires de traités en cours avec Kumo. Il avait déjà conclu que la seule source d'information était le contenu même du traité des messagers, et la seule façon d'être informé sur ce contenu était d'examiner les précédents échanges entre les deux pays, pour voir les décisions en cours. Il y avait une chance que son enquête n'aboutisse pas, mais généralement les grandes décisions ne se prennent qu'après de longues discussions dont il trouverait la trace lors de son investigation. Il se rendit à Shougyou, rentrant discrètement par-dessus les murailles de la ville pour que sa présence ne soit pas recensée par les gardes. Il se rendit au bâtiment qui abritait l'association où il s'était déjà rendu brièvement la veille, puis s'embusqua dans une petite ruelle et observa la porte. Après une bonne demi-heure d'attente, un homme en costume avec une petite étiquette portant son nom sortit. Mashiro traversa la rue en un éclair, qui était assez vide à ce moment-là, saisissant le marchand par le torse, son bras s'étant glissé sous ses régions axillaires
    * comme une anguille, son autre main sur la bouche de l'homme pour étouffer son cri d'étonnement. L'armature du plus gros parchemin qu'il portait dans son dos étant en bois, il assomma son homme rapidement d'un coup du coin du rouleau sur la tête. Il effectua ensuite un Henge no Jutsu, et prit l'apparence exacte du commis. Son nom était maintenant "Ichigen Kawazari". Il avait bien pris soin de cacher son visage à l'homme, qui n'avait d'ailleurs pas eu le temps d'apercevoir grand chose avant de sombrer dans l'inconscience, et il l'avait à présent attaché et bâillonné, puis laissé dans une poubelle vide dans l'étroite ruelle. Il monta les quelques marches de la permanence de l'association commerciale et ouvrit la porte avec détermination. Une jeune secrétaire s'adressa à lui :

    "Ah, Kawazari-san, vous ne deviez pas rentrer chez vous à l'instant ?
    - Si, si... - Mashiro fut étonné de constater son changement de voix, plus grave, plus sérieuse, mais il se reprit aussitôt - J'avais oublié un dossier dans mon bureau."


    Le coup était risqué, l'homme dont il avait pris l'apparence pouvait très bien ne pas avoir de bureau. Mais il aurait toujours pu se rattraper en expliquant qu'il s'était trompé et qu'il voulait parler du bureau du président, où il avait laissé sa serviette avec ses affaires. Ichigen Kawazari ne transportait d'ailleurs aucun document au moment où Mashiro l'avait aggressé, et il était même possible qu'il les ait réellement oubliés.

    "Ah, mais la réunion n'est pas encore terminée, je crains que vous ne puissiez pas passer par le couloir principale. Tenez, nous avons refait la serrure de l'escalier de derrière. Vous savez, il faut passer dans la petite ruelle à côté.
    - L'escalier de service ? Merci beaucoup."

    Mashiro eut envie de s'essuyer le front, tant il avait eu de chance, alors que la secrétaire lui tendait un petit trousseau de clé, en lui désignant laquelle utiliser. Il ressortit, et repassa devant le corps inconscient, immobilisé, assujetti dans la poubelle vide. Il se dirigea vers l'unique petite porte de l'impasse. La clé rentra parfaitement, et il pénétra dans la cage d'escalier, les montant avec prudence, silencieusement. Il ne rencontra personne et aboutit sur un palier qui donnait sur deux portes. D'une des portes il entendit les bruits d'une discussion entre cinq ou six personnes, probablement la fameuse réunion. Il ouvrit donc l'autre porte et y trouva un spacieux bureau. Il n'y avait fort heureusement personne. Il se dirigea vers l'armoire vitrée où étaient classés des dossiers. Il trouva un rayon qui concernait uniquement Kumo, le nom du village de Mashiro était inscrit sur une petite étiquette collée sur l'étagère. Il observa rapidement le nom des dossiers, en essayant de les déranger le moins possible. Par chance, ils étaient classés par dates, et il sortit donc les trois derniers de l'armoire. Ils n'étaient pas très épais et tous tapés à l'ordinateur, il en fit l'observation en les consultant rapidement pour se faire une idée de leur contenu, et avisa au même moment une photocopieuse dans un coin de la pièce. Il effectua une photocopie recto-verso des trois dossiers, se forma lui-même une petite pile de documents avec les photocopies, puis replaça les chemises à leur place dans la bibliothèque, et partit en lançant un dernier coup d'œil à la salle qu'il quittait pour vérifier qu'il laissait tout en l'état. Après avoir descendu l'escalier il referma la porte de service à clé, passa la rendre à la secrétaire, puis il reprit son apparence d'origine, délia sa victime en essayant de la réanimer légèrement, puis il disparut de la ville et retourna vers sa petite auberge, dans sa chambre, pour consulter les documents obtenus.

    Après la lecture complète des différents traités et échanges entre le pays où il se trouvait actuellement et son pays d'origine, un seul fait étrange avait retenu l'attention de Mashiro : un paragraphe concernant la mise en place d'un échange en quantité extravagante de manuels scolaires académiques pour ninja, apparemment dans le but de comparer les méthodes pédagogiques des deux pays. Mashiro se dit que ça sentait à plein nez la couverture foireuse, un peu trop d'ailleurs... S'ils voulaient vraiment comparer les programmes et méthodes pédagogiques, un seul exemplaire du manuel aurait suffit, et en plus Shougyou ne comptait que des écoles pour civils. Il nota ensuite l'adresse de la maison d'édition de ces soi-disant livres. Cette adresse le mena vers une autre ville un peu plus au nord dans le pays de la cascade, un peu plus petite, nommée Shohan. Suivant sa carte du pays, fournie en même temps que sa mission, il arriva en vingt minutes à sa prochaine destination. Discrètement, il se glissa dans les rues assez actives où s'étalaient des échoppes, des boutiques, et des petits chariots de commerçants, portant des étales de marchandises diverses. C'était apparemment le jour du marché à la criée. Il tomba par hasard sur la rue indiquée par l'adresse, une des rues principales, et trouva la maison d'édition "Shinpan" quelques instants plus tard, précisément celle indiquée par l'adresse trouvée dans les dossiers. Mashiro observa autour de lui et aperçut un petit vendeur avec un étale de livres. Il se dirigea vers lui et avisa un vieil ouvrage manuscrit très mal relié. Il l'acheta pour une somme ridicule de Ryôs, puis pénétra dans la maison d'édition avec le livre à la main. Une sorte de petit vieux à lunettes derrière un bureau à l'entrée l'interpella, Mashiro lui répondit qu'il avait rendez-vous avec son éditeur en brandissant le livre. Le secrétaire voulut répliquer que le chef ne prenait pas de rendez-vous aujourd'hui, mais le Chuunin avait déjà disparu.

    Mashiro fonça à travers les pièces, assez rapidement pour ne pas être repéré par les bureaucrates myopes qui examinaient des livres à longueur de journée. Il termina sa course dans une toute petite cage d'escalier qui menait uniquement vers le sous-sol. Il s'y engagea, et fut tout de suite arrêté par un garde, qui le laissa gentiment passer après avoir vu son bandeau de ninja de Kumo, sans doute tenait-il encore un peu à la vie. Apparemment l'endroit était caché dans le plus grand secret, mais pas suffisamment protégé pour être prêt à recevoir un assaut de la part de Shinobi. Le Chuunin aux cheveux d'argent avait décidé de jouer franc jeu en s'annonçant comme un enquêteur du pays de la foudre. Il déboula dans une véritable usine, une fourmilière pleine de chercheurs agités en blouse blanche. La pièce était pleine de machines bizarroïdes et bruyantes qui fonctionnaient sans interruption, d'ordinateurs, d'une fine fumée tantôt rose, tantôt verdâtre, et d'une odeur complexe, une odeur qui était un mélange de tout et qui ne ressemblait à rien, indescriptible, à la fois chimique et mécanique, et pourtant pas entièrement désagréable. Les scientifiques manipulaient ce que produisait l'usine, des calepins où ils prenaient des notes, des instruments divers, des mélanges d'acides douteux qui se distillaient lentement dans de la verrerie de chimie et des claviers d'ordinateur. Tous ces détails pénétrèrent en un éclair dans les globes oculaires grands ouverts de Mashiro, s'inscrivirent immédiatement dans son cerveau, et lui firent aussitôt aimer cet endroit. Il ne savait absolument rien des recherches menées ici, mais dans tous les cas, elles avaient l'air passionnantes. Au bout de quelques secondes d'attente, debout à l'entrée du laboratoire industriel, un responsable en costard cravate se dirigea vers le Chuunin. Mashiro décida de tenter sa chance en lui disant qu'il enquêtait sur le traité commercial qui aurait dû parvenir à ce laboratoire depuis quelques jours déjà, tout en lui montrant discrètement son insigne de ninja, le bandeau avec la plaque de métal sur laquelle sont gravés les nuages, emblème de son village. Le scientifique parut tout de suite apaisé et perdu tous les traits de méfiance qui marquaient naturellement son visage, notamment à l'approche d'un intrus dans un endroit aussi secret. En effet, celui-ci était très inquiet de ne pas avoir encore reçu de réponses de la part de Kaminari no Kuni, car leurs marchandises étaient quasiment prêtes et ils voulaient les envoyer aussi vite que possible. A ces mots, Mashiro sut qu'il avait mis dans le mille en venant ici et eut un peu de mal à dissimuler sa joie. Il lui expliqua que les messagers avaient sans doute eu un contre-temps et qu'il était à leur recherche, et que pour cela il avait besoin de toutes les informations qu'il était possible de lui fournir. Son interlocuteur se montra très bienveillant et commença à lui expliquer les détails de l'échange qui devait être conclu par le fameux traité, considérant que le secret pouvait être transmis à quelqu'un de confiance envoyé par Kumo. Cette usine était en fait destinée à la recherche sur certaines armes ninja. La couverture des "manuels" permettait de ne pas attirer l'attention sur les nouvelles technologies développées dans ce souterrain, et n'avait pas encore été découverte par qui que ce soit jusque là. La transaction entre les deux pays concernait deux technologies militaires. Le pays de la cascade avait, après s'être emparé de certaines informations sur les armes utilisés par les ninja du pays d'Iwa, créé en secret une pilule qui, après absorption par voie orale, modifiait temporairement certaines propriétés de réception et de réverbération de la peau humaine. Cela avait pour effet de réduire la quantité de lumière captée, et le peu qui était capté était entièrement absorbé par les cellules de l'épiderme, au lieu d'être renvoyée. Or, ce qui rend les objets et les êtres vivants visibles, c'est le fait de d'abord être éclairé, puis de renvoyer une partie de cette lumière. L'effet était donc de rendre la personne qui consommait la pilule transparente pendant quelques minutes. Ce camouflage de haut niveau avait été poussé à l'extrême dans ce laboratoire et se rapprochait de plus en plus de l'invisibilité. Pour se dissimuler, et pour se donner un très net avantage en combat - si l'adversaire a du mal a distinguer d'où viennent les coups, cela lui donne une grande difficulté supplémentaire - cette pilule était d'une efficacité redoutable. Mashiro était passionné par ces propos. L'ingénieur continua ses explications en parlant de ce que Kumo allait leur donner en échange de cette technologie. Le pays de la foudre allait fournir au pays de la cascade un important échantillon d'armes d'un métal spécial venant des mines dans les montagnes autour de Kumo no Satô, des armes qui avaient la propriété très intéressante de pouvoir, comme un paratonnerre, capter la foudre, la stocker, pour ensuite la réutiliser. En effet ce métal avait non seulement une grande capacité de condensateur électrique, mais aussi beaucoup d'affinités avec le chakra, il l'absorbait facilement, permettant de manipuler l'électricité emmagasinée à l'intérieur, et d'en faire soit une grand lame maniable, soit de la projeter à distance sur l'adversaire. Le scientifique conclut son discours en lui expliquant que cet échange devait être conclu par un traité attendu durant ces derniers jours, et que les pilules de camouflage étaient presque déjà toutes prêtes. Mashiro avait trouvé ces explications passionnantes, et ressentait une sorte d'admiration pour son village... Les affaires ninja se décidaient dans les hautes sphères, et finalement même les Kumojin n'en savaient pas grand chose, mais que Kumo fasse secrètement ce genre d'échange technologique l'impressionnait vivement et il sentait la puissance de l'activité "des Nuages", il sentait que son pays était un pays qui se créait, lentement et très sûrement, une force militaire indomptable.

    Mais Mashiro se tira rapidement de ses pensées admiratives pour en revenir à l'objet de ses recherches. Il avait touché le gros lot en venant ici et avait découvert, quasiment du premier coup, grâce à ses choix judicieux qui guidaient son investigation, la raison véritable de la disparition des deux messagers : quelqu'un désirait que cet échange d'armements ne se fasse pas, que la technologie des pilules de camouflage ne soit pas livrée à Kumo. Revenant à sa première idée, il imagina alors que ça pouvait être l'œuvre d'une poignée de patriotes des cascades, portant encore quelque rancœur dans leurs âmes envers les ninja des nuages, contre lesquels ils avaient été en conflit environ une décennie et demi auparavant. Cela lui semblait être la raison la plus évidente, et il interrogea son passionnant interlocuteur dans ce sens :

    "Auriez-vous remarqué quelque chose ? Des collaborateurs de votre laboratoire qui montraient leur désaccord à l'encontre de l'échange d'armement ? Des patriotes peut-être ? Kumo et Taki no Kuni ont eu des conflits par le passé, alors j'ai pensé... N'importe quel comportement suspect pourrait me mettre sur une piste.
    - Je ne sais pas trop... Tous les scientifiques que vous voyez ici sont des hommes passionnés par la science, peu se préoccupent de la diplomatie et des complexités des affaires politiques. Je ne vois pas qui pourrait secrètement vouloir s'opposer à cette transaction... Ah, laissez-moi réfléchir, si le moindre détail peut vous être utile... Il y a peut-être ça : j'avais engagé deux ninja comme gardes de ce laboratoire, ils s'étaient portés volontaires. Des chuunin, je crois. Qui sait, ils savent peut-être quelque chose, ce sont des shinobi après tout, leurs sens sont plus affinés que les miens, surtout leur ouïe...

    - Où pourrais-je les trouver ?

    - Ils ont mystérieusement posé leur démission et disparu il y a un peu plus d'une semaine. Je ne les connais que sous un nom de code : Kudo et Kira. Ils m'ont dit avoir été envoyés par un des chefs de ce pays, car notre affaire, bien que secrète, n'est pas illicite : elle est totalement officielle, la preuve d'ailleurs est qu'elle allait être conclue par un traité diplomatique contrôlé par les dirigeants de ce pays. Seulement, certains n'aimeraient pas qu'elle s'ébruite, c'est pourquoi nous devons accepter ces conditions de... Discrétion absolue. Je crois que les deux Chuunin avaient emménagé dans le coin, vous arriverez surement à les retrouver.

    - Je vous remercie énormément. Votre aide m'est plus que précieuse, et je ne sais comment vous montrer ma gratitude. Votre coopération dans cette mission ne laissera pas mes supérieurs indifférents, et ils trouveront surement le moyen de vous faire parvenir quelque récompense. Je m'intéresse également aux sciences, et je vous remercie donc également à titre personnel pour cette passionnante explication.

    - Ooh, ce n'est rien. Je serais moi aussi très heureux que notre collaboration avec Kaminari no Kuni se concrétise, car cela ferait avancer grandement mes recherches. Au revoir, jeune Shinobi, je vous souhaite très bonne chance pour la suite de votre mission !"


    M
    ashiro et le vieil homme échangèrent une chaleureuse poignée de main, puis le Chuunin sortit rapidement et tout aussi discrètement qu'il était rentré. Il fallait maintenant qu'il retrouve la trace de ces fameux Kudo et Kira. Car un détail l'avait frappé, que n'avait pas l'air d'avoir remarqué son interlocuteur dans le laboratoire : ces deux ninja avaient donné leur démission à peu prêt au moment de l'arrivée des deux messagers dans le pays. Mashiro avait de sérieux doutes sur les intentions de ces deux-là, et surtout concernant le fait qu'ils avaient été envoyés par un des hommes importants du pays, avec pour mission de protéger ce laboratoire... Son instinct lui indiquait une faille, une incohérence qui se répercutait jusque dans les propos du vieux scientifique. Son avis était qu'ils avaient agi de leur propre chef, et cela venait confirmer ses soupçons et ses suppositions quant à un acte patriote. Il interrogea dans la rue : "Connaissez-vous Kudo et Kira ?". La plupart des passants répondaient poliment que non, d'autres se contentaient de passer leur chemin sans y prêter attention. Mashiro décida d'aller se poser à un bar, lieu de commérages et donc d'information par excellence. Il pénétra donc dans un café à l'ambiance assez classique... Luminosité assez basse, quelques tables rondes en bois avec un dessus plastifié rouge sombre, de petites chaises simples, quelques clients épars avec des chopes de bière à la main, et un ou deux voyageurs encapuchonnés assis sur les hauts tabourets du bar. Mashiro alla s'y asseoir et commanda un Monaco. Le serveur le regarda avec des yeux ronds comme des billes, et lui demanda, quelque peu interloqué, ce qu'était un Monaco. Le Chuunin était aussi étonné que son interlocuteur, que cette boisson, très célèbre au pays de la foudre, ne lui soit pas connue. Il lui expliqua qu'il s'agissait d'une chope de bière avec un peu de grenadine au fond. Trouvant cela visiblement bizarre mais sans faire de commentaire, le barman s'exécuta. Mashiro sortit un billet de cent Ryos et un petit papier sur lequel était inscrit les noms de ceux qu'il cherchait. Au moment où son Monaco arriva, il passa discrètement le message au tenancier du bar, en lui disant "Ce billet est à vous si vous me fournissez suffisamment d'informations sur ces deux-là.". L'homme le dévisagea un instant, méfiant, puis avisa le billet. Sa langue se délia aussitôt, et Mashiro apprit que les deux Chuunin qu'il recherchait étaient des clients réguliers chez lui, qu'ils buvaient peu d'alcool, mais déjeunaient souvent. Ils n'habitaient pas en ville, mais avaient une planque dans la campagne environnante... Dans la forêt au nord de la ville. Il n'en savait pas plus sur la position exacte de cette retraite. Le Chuunin aux cheveux argentés bu d'une traite et en quelques secondes l'imposante chope, puis la reposa avec force sur le bar, passant son bras sur sa bouche pour l'essuyer. Il se leva aussitôt et sortit sans en mot, en laissant le billet sous le verre vide. Il traversa la ville vers le nord, puis continua dans la forêt. Il tomba alors sur une clairière un peu spéciale : elle était très allongée, et à un bout il y avait de nombreuses cibles en bois dans lesquelles étaient plantés de nombreux kunai. Un terrain d'entrainement pour les deux lascars qu'il cherchait, sans doute... Mashiro alla à l'opposé des cibles en bois dans la clairière, et trouva l'endroit d'où les shinobi tiraient leur kunai, et donc des traces de pas. Il suivit plusieurs pistes qui s'entrecroisaient et tournaient dans les alentours, et, presque collé au sol, tomba enfin sur des traces qui le menèrent en dehors de la clairière, plus au nord. Il rencontra assez vite une petite rivière, et les pas s'arrêtaient au bord de l'eau. Mashiro sourit. Les Chuunin qu'il essayait de débusquer avaient quand même quelques notions sur l'art ninja, ils cachaient le chemin de leur repaire en marchant sur l'eau. Mashiro fit de même, pour ne pas éveiller les soupçons, et remonta la rivière à contre-courant, dans le sens qui s'éloignait toujours un peu plus de la ville. Il marchait bien entendu sur l'eau grâce au Suimen Hokou no Gyo, mais sentait malgré tout la force du courant s'intensifier rapidement. En effet, il arriva en vue d'une grande cascade d'où provenait l'à présent véritable torrent sur lequel il se déplaçait. Quelle cachette idéale pour des Shinobi de ce pays... Mashiro pénétra donc immédiatement au travers de cette intense chute d'eau pour vérifier l'intérieur. Son intuition, accompagnée d'un peu de jugeote, l'avait jusqu'ici guidé fidèlement... Et effectivement, derrière la cascade se trouvait l'entrée d'une grotte qui paraissait très grande et profonde. Il fallait maintenant qu'il vérifie discrètement si les deux Chuunin étaient effectivement là, tout en se préparant à un combat où il était en infériorité numérique face à des adversaires de son niveau. Pour cela, il avait préparé d'avance pour ce genre de situation une stratégie parfaite, à laquelle cette grotte, ce terrain, se prêtait merveilleusement. Sa dernière invention... Un Jutsu de son cru... Allait faire des ravages.




    *...*
    *


    "Kudo ?
    - Qu'est-ce qu'il y a Kira ? C'est ton tour d'aller interroger les prisonniers, vas-y, il est temps.
    - Non, il ne s'agit pas de ça... Tu ne fumes pas, que je sache ?
    - Je n'ai jamais fumé de ma vie, tu le sais bien...
    - Et tu ne sens pas comme une odeur de cigarette ?
    - Non... Tu te fais du soucis pour rien, repose-toi...
    - Je vais aller vérifier à l'entrée de la grotte."

    Kudo poussa un soupir d'exaspération, son compagnon pouvait se montrer très entêté parfois. Kira était vraiment stressé ces derniers temps, depuis qu'ils avaient capturé ces messagers, il craignait sans arrêt que leur planque ne soit découverte par leurs poursuivants. Lui, Kudo, était plus confiant, et pensait que leur stratégie était suffisamment discrète. Il était certain qu'ils arriveraient à arracher les renseignements qu'ils voulaient aux messagers avant que qui que ce soit ne puisse les retrouver. Kira était déjà parti vers l'entrée de leur grotte. Alors qu'il avançait, la fumée s'intensifiait, et son inquiétude grandissait. Il avait maintenant la certitude que quelqu'un était là, à l'entrée de leur refuge, et même sans doute des shinobi qui leur tendaient une embuscade. La rage d'être découvert l'envahit soudain, et il fonça vers l'entrée. Mais une surprise l'y attendait.

    "Que dis-tu de mon petit fumigène, Kira ? , interrogea Mashiro d'une voix caverneuse et puissante. Tu ne me vois pas, et tu ne peux ressentir ma présence. Énervant, n'est-ce pas ?
    - Je ne sais pas qui tu es, mais sache que j'ai été entrainé à me battre dans le noir, et que je n'aurai aucune difficulté à t'envoyer au paradis en un instant, malgré tes petits tours d'apprenti ninja."


    C'était vrai. Kira n'avait pas besoin de ses yeux pour combattre. Mais le fumigène de Mashiro, issu de son Kumo Shien no Jutsu, ne stoppait pas que la vue. Il troublait aussi l'odorat, grâce à l'odeur de cigarette, ainsi que la capacité à ressentir le chakra, car la fumée en était pleine. Le seul sens qui pourrait permettre à Kira de repérer son adversaire au visage inconnu était l'ouïe... Mais Mashiro avait prévu cela. Il se déplaça constamment dans l'intense nuage, avec toujours une couche d'air protectrice pour respirer et ne pas inhaler sa propre fumée autour de lui. Pour maintenir cette couche, ses mouvements étaient un peu ralentis. Pour faire diversion, il avait donc pris avec lui quelques caillou qu'il lançait dans des directions précises pour simuler son propre mouvement. Kira n'était pourtant pas totalement désorienté. Il fonça sur Mashiro et lui envoya un coup de pied tournant. Celui-ci para le coup de pied avec le manche de sa faux, sans bouger. Prévoir les mouvements de ses adversaires dans cette fumée qui était une zone de sensibilité pour lui était vraiment aisé. Kira fonçait tête baissée dans son piège. Au son de sa voix, Mashiro était pourtant persuadé que ce n'était pas du tout le genre de son adversaire, habituellement. Il lui semblait que c'était quelqu'un de réfléchi que le stress avait complètement détruit. En fait Kira voulait tellement protéger cette cachette et en chasser les intrus que ses facultés de pensée en étaient altérées. Mais d'un autre côté, c'est exactement l'effet que Mashiro voulait obtenir en restant presque immobile dans la toile d'araignée qu'il avait tissée. Ses adversaires n'avaient d'autres choix que de foncer dans la toile pour sortir, ce qui était une nécessité absolue. Le Chuunin aux cheveux argentés ne passait pas à l'offensive, il économisait ses mouvements, se contentant de repousser les attaques de son adversaire. Il souhaitait que celui-ci s'épuise en respirant l'énorme quantité de fumigène qu'il avait préparé en fumant tranquillement sept cigarettes sur lesquelles il avait apposé son sceau de Kumo Shien. C'est aussi cette fumée qui lui avait permis de savoir combien de personnes il y avait à l'intérieur : il l'avait déplacé lentement, et comme il ressentait tout ce qui entrait dans la fumée, il avait repéré Kudo et Kira, puis un peu plus loin une prison avec deux personnes : précisément les deux messagers. Au passage, l'odeur avait servi d'appât. Il avait ensuite rapidement ramené toute sa fumée vers l'entrée de la grotte où il attendait dans le piège qu'il avait préparé. Mais malheureusement un seul point dans son plan avait échoué : seulement un des deux Chuunin avait senti la fumée, et il ne pouvait donc pas les avoir tous les deux d'un coup en déclenchant son piège.

    * Les choses ne vont pas si mal, analysa Mashiro. Même si je n'en ai pêché qu'un pour l'instant, il semblerait que je puisse le combattre puisqu'il n'utilise que le Taijutsu pour l'instant. Il n'est pas armé et ma faux me suffit amplement pour repousser ses attaques. Il va bientôt ressentir les effets du poison... La nicotine modifiée va lui attaquer les poumons violemment. Même si je ne connais pas exactement ses effets, d'après mes expériences il devrait être assez efficace. *
    * Ce fumigène est vraiment spécial, s'inquiéta Kira. J'ai essayé plusieurs fois déjà, mais je ne peux pas utiliser mes techniques de suiton... La quantité d'eau dans l'atmosphère doit être très réduite, il y a peut-être même un peu du chakra de mon adversaire... Comme mes techniques sont basées sur les molécules d'eau volatiles dans l'air, cette situation est le pire scénario imaginable pour moi. Mais... Que m'arrive-t-il ? *

    L
    e combat, qui, vous l'avez compris en observant les pensées des deux adversaires, n'avait déjà rien d'intense jusqu'ici, cessa précipitamment. Une gerbe de sang s'échappa de la bouche de Kira, et celui-ci sentit sa tête tourner violemment et fut pris d'un impressionnant vertige. Sachant qu'il ne pouvait pas combattre dans cet état, il se retira aussitôt. Mashiro ne tenta même pas de le retenir. Son plan allait fonctionner, et si son visage n'avait pas été caché par la fumée, on aurait pu y lire une grande satisfaction. Kira alla reporter son échec à Kudo, en lui expliquant les propriétés du fumigènes de l'intrus. Ce dernier se sentit passablement énervé, sans toutefois laisser paraitre ses émotions. Il ouvrit un placard où il prit une serviette et un masque à gaz. Alors que son compagnon s'allongeait pour se reposer, toussant toujours quelques gouttes de sang de temps à autres, Kudo humidifia la serviette à l'évier et lui posa sur le front, puis ajusta son masque sur son visage et partit se battre contre l'intrus, déterminé. Ses pensées étaient simples : si ce shinobi comptait les piéger avec son poison, il se trompait sur leur compte. Avec sa respiration filtrée il ne subirait aucun dommage et était sûr de sa victoire, en se basant sur sa propre force de combat. Il arriva rapidement à l'entrée de leur repaire, où Mashiro attendait patiemment. Sans un mot, Kudo se plaça dans le nuage de fumée, et se prépara au combat en composant des signes, malaxant son chakra. Mais, aussitôt qu'il eut commencé sa série de mudras, Mashiro ressentit ses mouvements et savait que son silencieux nouvel adversaire préparait son jutsu offensif. Ce moment de concentration avant la bataille était idéal : il déclencha aussitôt son véritable piège, celui qui était caché par son fumigène qui ne devait à l'origine servir que de leurre. Il se remémora un instant de ces longues heures passées... A préparer ces parchemins explosifs en utilisant le Bakuretsufuu no Fuinjutsu, en les chargeant à chaque fois avec une très importante dose de chakra. Il est maintenant temps de révéler que les préparations de Mashiro pour son piège ne se limitaient pas aux éprouvantes dépenses de chakra pour créer l'énorme fumigène, celui-ci ne faisait que dissimuler habilement les parois, et toute la voute de la grotte, qui étaient recouvertes de ces parchemins explosifs sur dix mètres en avant et en arrière à partir de la position de Kudo. Mashiro fit le signe du tigre et libéra du chakra Fuinjutsu pour déclencher les parchemins, en s'écriant : "
    Baku !" ; puis il bondit en arrière, traversant la cascade, hors de la grotte, une fraction de seconde avant la détonation. Alors que les dizaines de parchemins sur les parois de la grotte tout autour de Kudo allaient exploser, les écritures qui composaient le Fuinjutsu s'illuminèrent et un rayon de lumière blanche traversa avec difficulté l'épais nuage de fumée de cigarette. Mashiro était réfugié dehors, alors que la détonation retentit, puissante, suivit aussitôt par l'effondrement total de toute l'entrée de la grotte, et d'un éclaboussement importante de l'eau qui tombait de manière torrentielle de la cascade. Une nuage de poussière s'éleva, puis le calme revint, l'eau reprit son corps sur les décombres de rocher... Le combat avait été achevé avant même d'avoir pu réellement commencer. Mashiro repassa la cascade pour constater sa réussite : la tête ensanglantée de Kudo, déjà mort, dépassait d'entre deux énormes rochers qui avaient broyé entièrement son corps. Le chuunin aux cheveux argentées avait bien calculé son coup : il avait disposé ses explosifs à la fois de manière à ce que pendant l'instant qui précédait l'explosion, ceux-ci couvraient un espace si important que Kudo n'avait aucune chance de s'échapper, et il avait également prévu que la roche tomberait de telle manière qu'elle laisserait un étroit passage dans la grotte, une interstice pour pouvoir y rentrer à nouveau. Sans perdre de temps, il s'engagea à l'intérieur, afin d'achever rapidement Kira avant que celui-ci ne récupère. De toute sa vitesse il parcourut les grands couloirs rocheux, mais lorsqu'il arriva dans la petite pièce aménagée qui servait de lieu de vie à ses deux adversaires, il était trop tard. Alerté par l'énorme détonation, le bruit et le tremblement qu'avaient causé l'éboulement, Kira avait eut une poussée d'adrénaline qui lui avait redonné des forces, il s'était relevé malgré son état et, prévoyant l'attaque de l'intrus, son Jutsu était déjà prêt. L'atmosphère autour de Kira changeait peu à peu d'apparence... Elle se liquéfiait. Des boules d'eau de diverses tailles apparaissaient autour de lui. A l'instant où Mashiro posa un pied dans la pièce, l'eau fonça sur lui en forme de fines et longues aiguilles. Il avait sa faux à la main et se protégea instinctivement en la faisant tournoyer devant lui, mais il ne put repousser l'intégralité de l'assaut, et ses vêtements se déchirèrent en plusieurs endroits, laissant apparaitre quelques lignes rouges dont s'échappèrent des gouttes éparses de sang. Il s'était heureusement protégé de tous les piques qui auraient pu le transpercer directement. Il fonça sur son adversaire pour le trancher avant qu'il n'ait le temps de préparer un autre assaut de nouveau, mais les quelques secondes qu'il lui avait fallut pour se défendre avaient suffi à Kira pour malaxer le chakra de son prochain Jutsu :

    ** Suiton, Jinshinha Shougeki Mizu no Jutsu ! **
    (onde de choc aquatique)

    A l'instant où la lame d'acier menaçante allait s'abattre sur le cou de Kira, un cercle aqueux apparut entre les deux combattants. Pendant un instant, le temps sembla s'arrêter, les yeux de Mashiro aperçurent le Jutsu, et son instinct le mit aussitôt en garde contre celui-ci, mais malheureusement sa pensée était plus rapide que ses réflexes et ses réactions physiques. Le cercle éclata, s'agrandissant en plusieurs cercles qui s'agrandissaient avant de disparaitre, comme ceux qui apparaissent lorsqu'une goutte d'eau tombe à la surface d'un lac calme. Cela créa une énorme onde de choc qui balaya Mashiro complètement, et le projeta contre la paroi rocheuse derrière lui comme un boulet de canon. Il sentit la collision lui couper le souffle et lui ôter un instant le contrôle de ses mouvements. Heureusement pour lui, cet instant d'incapacité à combattre ne put pas être profitable à Kira, dont l'effort d'une technique aussi puissante avait rappelé à son corps toute la puissance du poison de nicotine modifiée qu'il avait presque oublié en se reposant. Mashiro se releva aussi vite que lui permit sa volonté à utiliser l'instant de faiblesse de son puissant adversaire, et composa des Mudras.

    ** Raiton, Raizo Ikazuchi no Utte no Jutsu ! **
    (technique de paralysie électrique)

    Des éclairs entourèrent et se concentrèrent dans les mains de Mashiro qui se saisit de sa faux. Les éclairs se transmirent à son arme, et il engagea son adversaire. Celui-ci, à bout de forces, créa rapidement une lame de Suiton assez simple qu'il mania à deux mains pour parer la lame d'acier. Malheureusement pour lui, l'électricité passa au travers de sa propre lame et l'électrocuta légèrement. Mashiro en profita pour le saisir à l'épaule, ce qui acheva son Jutsu. Son adversaire, à présent totalement paralysé, lui lança le regard d'une bête enragée qui veut défendre sa vie, mais aucun de ses muscles ne répondait plus aux appels insistants de son cerveau. Mashiro fit glisser la longue lame de sa faux derrière le cou de Kira, et prononça sa phrase de mort, avec tout le respect qu'il avait pour un adversaire de cette trempe, qui s'était battu avec une telle ténacité malgré l'énorme quantité de poison inhalée : "Rescuiescas in Pace
    **." Il n'avait pas montré le même respect envers Kudo, car celui-ci s'était jeté trop facilement dans son piège, ce qui n'était pas digne d'un Chuunin d'après lui. La tête de Kira tomba, tranchée nette, avec la même expression de frustration et de haine gravée dans ses traits à jamais. Mashiro s'effondra lui aussi. Il n'avait pas cédé à l'inconscience, mais une fois de plus, ses forces avaient été entièrement drainées par ce combat. Le chakra qu'il avait stocké à l'avance pour les explosions lui avait donné un grand avantage dans cette bataille, mais il n'avait encore jamais auparavant utilisé sept fois de suite son Kumo Shien, et manipulé une telle quantité de fumée pleine de chakra aussi longtemps, avec une telle précision et sur d'aussi grandes distances : l'expérience en était épuisante.



    *...*
    *


    Par la suite, après avoir pris un peu de repos, Mashiro libéra les deux messagers, qui avaient fort heureusement été gardés dans des conditions correctes. Après maints remerciements, ils expliquèrent au chuunin qu'ils avaient été enfermés pour être interrogés, car ils avaient réussi à détruire le traité qu'il transportait au moment où ils avaient été capturés, mais, le connaissant par cœur, leurs agresseurs voulaient leur soutirer des informations sur son contenu. Ils avaient également acquis la certitude, en écoutant parler les deux renégats Kira et Kudo, que ceux-ci avaient agi de leur propre chef, car leurs parents étaient tous les quatre morts durant la guerre qui opposa Kumo et Taki no Kuni il y a plus d'une décennie. Il n'y avait donc pas de plus ample incident diplomatique à reporter, et le rôle de Mashiro dans le pays des cascades s'achevait ici. Il escorta les deux messagers sur le voyage de retour de quelques jours jusqu'au pays de la foudre, tout en rédigeant son rapport de mission durant une partie de ses nuits. Il conclut celui-ci par ces mots : "Le pays des cascades pourrait développer une activité touristique intéressante. Les paysages et les petites villes de campagne y sont des plus agréables et pittoresques."



_________________________________________
* = Les régions axillaires désignent les aisselles (dessous de bras).
** = RIP : repose en paix, en latin bien sûr.



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Mashiro Shingen Deckard
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MessageSujet: Re: Anciens RPs   Anciens RPs EmptyMer 31 Aoû - 13:18
L'enfance de Mashiro

    Les peuplades du nord de ce monde sont constituées d'êtres quelques peu singuliers. En général relativement petits, robuste, leur peau est d'un blanc de neige. Ils vivent en petits groupes nomades, car le climat capricieux les obligent à voyager très souvent pour chercher "la neige la plus douce". En effet, il serait étrange de parler "d'un climat meilleur", ou "plus doux", alors que l'on ne voyage que dans des terres montagneuses gelées et enneigées tout au long de l'année. L'esprit naïf qui entend parler pour la première fois de ces nomades nordiques s'interrogera sur la raison qui poussent ces groupes d'hommes et de femmes à vivre dans des conditions si rudes, au lieu de descendre vers le sud, vers les nombreux pays ninja où le climat est généralement plus doux. Il y a plusieurs réponses à cela dans la philosophie de ces gens : tout d'abord, ce sont généralement des descendants d'exilés, notamment des gens qui s'opposaient aux guerres permanentes et sanglantes entre les pays ninjas. C'est donc dans une recherche d'isolement et de paix que naquirent ces peuplades. Pourtant, de bons ninja sont encore formés parmi eux, cela est même assez courant, mais seulement dans un but défensif - et également car la force physique d'un shinobi aide énormément dans la vie rude contre le froid et le manque de nourriture (imaginez les avantages d'un utilisateur de katon dans le grand nord). Et si ces peuplades, bien que leur exil remonte à des générations, ne se décident pas à marcher vers le sud eux non plus, c'est par une évolution progressive de leur façon de penser au fil du temps : ils en sont venus à aimer le froid. Les conditions rudes, de pauvreté, fait ressortir un petit côté anti-matérialiste et leur offre une vie simple, bien que difficile, dans une société précaire basée sur la famille et l'entraide, qu'ils savent apprécier à sa juste valeur. Bref, ces gens aiment leur vie, aussi invraisemblables que cela paraitra à certains, et c'est pourquoi ils ne se décideront sans doute jamais à l'abandonner.

    Mashiro était né dans la sixième plus grande "tribut" de ce grand nord. Environ cent personnes, assez sédentaires contrairement à la plupart des autres groupes, installées dans une calme vallée enneigée et malgré tout assez prospère, entre deux grands pics montagneux. Sa naissance et ses premières années s'écoulèrent sans incidents particuliers, dans la chaleur d'un foyer familial tenu par deux parents amoureux et bons. Tanaka Shingen, son père, était le forgeron de la tribut, et il était d'ailleurs très habile dans son métier. Les montagnes environnantes offraient, à ceux qui savaient chercher malgré l'épaisse couche de neige, de rares minerais en quantités abondantes, et dont Tanaka forgeait des armes très spéciales, à la fois belles, précieuses et résistantes. Bref, ses productions étaient de très bonnes factures, mais il était assez peu productif car il devait collecter le minerai lui-même. Kana Deckard quant à elle est une des uniques et plus talentueuse descendante de son clan : Les Deckard. Un mot de ce clan ninja : les historiens et les anciens sont un peu flous sur ce sujet, mais apparemment, les Deckard serait une très vieille branche du clan Uzumaki, détachée il y a très longtemps, et spécialisée dans des Fuinjutsu assez uniques et particuliers. Les Deckard seraient partis dans le nord en assez grand nombre il y a une centaine d'années. Ils ne sont maintenant plus très nombreux, mais Kana est sans aucun doute une fière représentante de ce clan. La shinobi connait toutes les techniques classiques du clan, et, sentant qu'au cours des années le nombre de shinobi du clan décroit rapidement à cause d'une faible natalité, elle a écrit un livre qui renferme tous les secrets de son clan, et la liste complète de ses techniques, avec des descriptions détaillées.

    Mashiro soupira. Il avait à la main "Le Fuinjustu des Deckard", écrit par Kana Deckard. Assis sur le rebord de la fenêtre de sa petite casa, il observait avec nostalgie la couverture verte, un peu assombrie par la crasse des années. Il avait toujours réussi à dissimuler l'existence de cet ouvrage précieux de tous les yeux malfaisants qui auraient sans doute voulu le lui voler pour s'en approprier les puissants secrets. Quant à lui, sa mère lui avait laissé un mot à l'intérieur, où elle disait qu'il ne faudrait qu'il commence à lire ce livre que lorsqu'il serait Juunin, car elle n'avait reporté à l'intérieur que des techniques de haut niveau. Mais Mashiro avait bien du mal à se tenir à cette promesse, et il lui démangeait souvent de découvrir et de parvenir à maitriser les secrets de son clan. Malgré cela, il respectait la volonté de sa défunte mère. Il ferma les yeux un instant pour se remémorer les images de ses derniers instants avec ses parents, gravées profondément dans sa mémoire malgré son jeune âge à l'époque.

    "Mon fils... Approche toi de mon lit, que je te vois... Tu fais pleuvoir du bonheur dans mon cœur mourant. Tu n'as que cinq ans et tu es déjà un si beau garçon... Je suis désolée de t'abandonner comme ça. Excuse-nous, ton père et moi, de ne pas pouvoir être là quand tu grandiras... Mais je sais que tu n'auras pas de problème, petit malin. Quoi, tu as les larmes aux yeux ? Ce n'est pas grave, mon fils, ma vie fut comblée de joie et d'amour, je ne regrette rien, il ne faut pas pleurer... Ah, j'y pense, tu as toujours admiré les shinobi du village, et tu t'es déjà beaucoup renseigné en cachette sur le chakra et le fuinjutsu pas vrai ? Accepterais-tu que je scelle un peu de mon chakra en toi ? Cela me chagrine de devoir te faire ça car c'est un sceau douloureux et qui balafre ton visage, mais il n'est pas visible tout le temps, et il te fournira plus de force en combat... En fait, ce fuuin aide à canaliser et à malaxer le chakra pour le Fuinjutsu, il te donnera donc des facilités à apprendre de nouveaux jutsu et à les utiliser. - Mashiro hocha la tête, l'air gêné que sa mère sache qu'il s'était instruit secrètement -
    D'accord mon fils, je vais t'apposer ce sceau sur le visage, mais je te préviens, c'est un peu douloureux..."


    Kana Deckard se redressa un peu sur son lit de mourante, effectua quelques signes avec une difficulté assez visible, puis murmura :

    ** Seshuu denshou fuuin no jutsu ** (Sceau de transmission héréditaire)


    Des flammes de chakra violettes apparurent autour de la main droite de la kunoichi, et une bague dorée assez large apparut autour de son index droit, puis, attachée à cette bague, une assez grosse griffe recourbée tout en or. Le chakra disparut, laissant seulement la bague et la griffe dorés. De la main gauche elle saisit la nuque de son fils et le fit se pencher au-dessus d'elle. Mashiro ferma instinctivement les yeux. Kana approcha la griffe du visage de sa progéniture, et grava dans sa chaire et dans son sang, la cicatrice qu'il porte encore aujourd'hui. Bien qu'elle lui infligea en cet instant une blessure douloureuse, elle le faisait avec tant de douceur, de tendresse maternelle et d'amour que Mashiro, stoïque, ne laissa échapper qu'un léger gémissement. Le sang coulait sur son visage, mais lorsque Kana eut fini, elle se recoucha aussitôt, la griffe d'or disparut de son doigt, la cicatrice scintilla d'un rouge lumineux un instant, puis toute trace de sang ou de cicatrice disparut du visage de Mashiro, qui reprit exactement l'apparence qu'il avait il y a cinq minutes. Kana sourit. Son sceau était très réussi, et ne laissait aucune trace visible sur son fils. Elle lui expliqua que la marque ne réapparaitrait que lorsqu'il utiliserait son chakra, tandis qu'il se touchait la joue et découvrait avec surprise sa peau lisse et intacte, et ne ressentait plus aucune douleur.

    "Je crois que j'ai atteint ma limite, j'ai déposé beaucoup de mon chakra en toi, et c'était peut-être au-dessus de mes forces... Tant pis, je n'aurais pas passé la journée de toute façon. Nous sommes les derniers encore en vie dans le village, pas vrai ? C'est un miracle que tu n'aies pas été contaminé par l'épidémie... Un véritable miracle, dans lequel je retrouve toute ma foi. Approche-toi que je te dépose un dernier baiser..."


    Mashiro se pencha et reçu un tendre baiser de sa mère sur le front. Puis celle-ci se recoucha, ferma les yeux, et déjà son visage virait à un pâle maladif. Mashiro la contempla, comme elle était belle, sa mère, avec ses longs cheveux ébènes sur sa peau de neige, si pure,... Mais malheureusement ses grands yeux bleus étaient maintenant à jamais clos. Kana lui murmura une dernière fois son amour et sa bénédiction avant de pousser son dernier soupire. Mashiro saisit la petite croix d'or qu'il portait autour du coup et qui s'était glissée dans sa veste, déposa un baiser dessus et déclara solennellement : "Amen." Une larme coula le long de sa joue. Un message avait été envoyé à une autre tribut pour s'occuper des funérailles du village de Mashiro, décimé par une épidémie inconnue. Lui-même, avec son corps faible de jeune garçon de cinq ans, ne pouvait même pas bouger un corps tout seul. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était préparer son balluchon, et entreprendre un voyage seul vers le sud, en espérant survivre. Agenouillé sur le lit de sa mère, il se rappelait comment son père avait été dans la montagne le jour de sa mort, une semaine auparavant, avec une brouette et un pic, pour ramener du minerai, et forger un de ses plus grands chef-d'œuvre en une seule journée : la faux d'acier qu'il léguait à son fils en cadeau d'adieu. Il était mort juste après avoir donné le dernier coup de marteau sur l'enclume, le sourire au lèvre. La tristesse avait déjà envahit le cœur de Mashiro, et elle avait maintenant disparut. Complètement endurci, lucide, il ne comprenait pas exactement pourquoi il était le seul en vie, cela lui paraissait injuste que ses parents soient morts, mais il savait qu'il ne servait plus à rien de pleurer ou de se plaindre. Il rassembla donc quelques affaires : tout l'argent qu'il put trouver dans sa petite maison, de la viande séchée et salée, une gourde, quelques livres dont celui qui fut décrit plus haut. Il mit ce baluchon sur son épaule, prit l'énorme faux en acier, et, habillé comme à l'ordinaire avec sa boucle d'oreille et sa croix d'or autour du coup, il s'élança vers le sud, laissant toute sa vie antérieure, toute sa famille, tout ce qu'il connaissait derrière lui.

    Spoiler:

    Bref épilogue :
    Takuan, un moine un peu louche, qui méditait sur une montagne non loin de Kumo, trouva, un matin où il se dirigeait vers une rivière pour s'abreuver et se laver, un paquet quelque peu étrange : un gamin évanoui, avec un baluchon et une énorme faux d'acier, était échoué sur le rivage. Mashiro passa quelques années paisibles et instructives avec ce moine, qu'il compte toujours aujourd'hui parmi ses amis les plus proches. Takuan lui enseigna les bases des arts ninja. Puis, à neuf ans, il partit seul vivre à Kumo Gakure, non loin de là, pour recevoir l'éducation de ninja qu'il désirait. Il y vécu comme il fut décrit dans les descriptions qui précèdent, élève assidu de l'académie ninja de Kumo, où, après avoir comptée son histoire au Raikage, il fut accueilli et reconnu comme genin de Kumo. Sept ans plus tard, il commençait à devenir un Shinobi hors paire, et fut promu Chuunin. La suite de cette histoire sera écrite plus en détails ici... Sur NNS.

    PS : Les pays du nord dont vient Mashiro sont les terres qui s'étendent à l'ouest d'Iwa, et non le pays de la neige. Elles ne sont donc pas visibles sur les cartes ninja communes. Dans sa marche vers le sud, Mashiro a donc dérivé beaucoup vers l'est avant d'atteindre Kumo par hasard (il est en fait passé par la mer).
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